Clément se sent trahi après son éviction
"Aujourd'hui, très sincèrement, j'ai le coeur très lourd. (...) Je me suis rendu compte que tout était fait depuis un bon moment. C'est pour ça que ma surprise et ma colère sont fortes quant au processus extrêmement irrespectueux à mon égard", a lancé Clément. "Les méthodes sont assez terribles. Aujourd'hui encore, je n'ai jamais été entendu (par les dirigeants), les décisions étaient prises depuis un bon moment", a-t-il déploré. "J'ai appris ces dernières semaines que des dirigeants, quasiment au lendemain de la défaite du Queen's (en quarts de finale de la Coupe Davis en juillet, ndlr), avaient contacté Yannick Noah pour lui proposer le poste, donc bien avant le début de l'US Open", a-t-il assuré.
"Absolument honteux"
"A aucun moment les dirigeants n'ont daigné écouter mon analyse des faits, la manière dont je voyais les choses pour l'avenir. On se rend compte que les dés étaient pipés à l'avance, ça me met dans un état de colère assez intense", a-t-il détaillé. "Très clairement, j'ai impression d'avoir été trahi. Tout le monde a le droit d'avoir son point de vue, la Fédération, les élus... Mais il n'y a jamais eu cet audit en fait, il a été annoncé pour justifier une décision qui avait déjà été prise. C'est absolument honteux", a-t-il continué. La FFT avait annoncé, il y a une dizaine de jours, un audit sur l'équipe de France, pour faire la lumière sur les causes de la défaite face à la Grande-Bretagne en quart de finale en juillet dernier. Puis le nom de Yannick Noah comme remplaçant probable a filtré et Clément a finalement été limogé vendredi après un processus très rapide, alors que son contrat courait jusqu'à la fin de la saison prochaine.
En poste depuis 2013, il a notamment payé des résultats jugés décevants, notamment l'élimination en quarts l'été dernier, comme en 2013 face à l'Argentine. L'officialisation de la nomination de Noah, ou à défaut du successeur de Clément, doit intervenir la semaine prochaine.
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