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Arnaud Clément: "La Suisse a été meilleure"

Le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis reconnaissait la supériorité suisse, après la défaite (3-1) en finale de la Coupe Davis: "Aujourd'hui, l'équipe Suisse a été clairement supérieure tennistiquement", a déclaré Arnaud Clément en conférence de presse. Il assurait qu'il ferait un point sur ce qu'il aurait pu mieux réaliser avec ses troupes: "On s'était préparés au maximum à un exploit parce qu'on savait que ce serait une performance exceptionnelle."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Arnaud Clément avec les Français applaudissent le public

- A quel point vous sentez-vous responsable de cette défaite ?
Arnaud Clément:
"En tant que capitaine, je vais réfléchir, je vais me remettre en cause. Je vais réfléchir où j'aurais pu être meilleur stratégiquement avant la rencontre, avant le stage et les matches. Je suis encore à chaud. Je pense sincèrement que nous avons tout fait pour, que nous avons quasiment tout bien fait dans notre préparation, lors de l'approche des matches, dans la manière d'appréhender cette finale et de la préparer depuis plusieurs semaines. Voilà pour moi. Les joueurs ont fait la même chose individuellement, dans des tournois qu'ils ont eu à jouer ces derniers mois. Après, bien sûr, je dois me poser des questions et essayer d'être meilleur éventuellement dans le futur. Pour l'instant, le premier sentiment est que la Suisse a été meilleure que nous sur l'ensemble du week-end."

La douleur ressentie dans le stage

- A quel moment avez-vous décidé d'aligner Richard Gasquet face à Roger Federer dans ce simple ?
A.C.:
"Je l'ai décidé hier. Je vais répondre à beaucoup de questions sur ce qui s'est passé ce week-end.  Après les matches du vendredi, Jo a ressenti une douleur au bras qu'il avait eue il y a très peu de temps, qui récidivait. Le samedi matin, il a fait un test pour voir s'il pouvait être aligné en double, cela n'a pas été le cas. Julien a été prévenu la veille qu'il était possible qu'il ne joue pas le double. Il a été prévenu à la fin de l'échauffement de Jo quand on a eu la confirmation qu'il ne pouvait pas être aligné sur le double et qu’il ne pouvait pas non plus être aligné le dimanche en simple. On s'est vu le soir. C'est naturellement que Richard est allé sur le court contre Roger Federer aujourd'hui."

- Quand cette blessure est-elle apparue ?
A.C.:
"Il avait cette douleur avant. Il l’avait ressentie durant le stage. Puis, cela a été mieux. Il a eu beaucoup de jours de préparation avec beaucoup de frappes. On pensait à une fatigue musculaire. Cette douleur est revenue après un match de haute intensité, un match avec une pression supplémentaire et beaucoup d'enchaînements, de frappes. Cela peut provoquer une petite récidive. Cela a été le cas. J'espère pour Jo que ce ne sera pas grave, qu'il pourra très vite, après des vacances, rejouer et qu'il sera apte dès le début de saison à 100 %."

"C'est beaucoup et peu à la fois"

- Etait-ce une évidence de le faire jouer vendredi, dans ces conditions ?
A.C.:
"C'était évident. Jo avait fait une très bonne semaine complète d'entraînement avant que ses soucis reviennent. Après un peu de repos, quand il a retapé, il se sentait très bien. L’approche de la rencontre et l'intensité du match ont fait ressortir cette douleur. On ne pouvait pas le savoir à l'avance. On n'a pas perdu à cause de cela. L'équipe suisse était supérieure mais il y a néanmoins un côté malchance avec cette récidive. Beaucoup de soins ont été apportés au bras de Jo. Tout a été fait pour, rien n'a été négligé."

- Que manque-t-il à votre équipe pour remporter cette Coupe Davis ?
A.C.:
"Aujourd'hui, l'équipe Suisse a été clairement supérieure tennistiquement. Une accumulation de petits détails qui peuvent tourner en notre faveur peut parfois inverser le sens d'un match, peut-être le sens de la rencontre. Mais quand on regarde la rencontre dans son ensemble, les joueurs Suisses sont plus forts et plus réguliers pendant la saison, ils sont numéros 2 et 4 dans le monde. On s'était préparés au maximum à un exploit parce qu'on savait que ce serait une performance exceptionnelle. Nous étions loin d'être favoris. Il manque peut-être des victoires, des grandes victoires régulières sur des gros tournois et contre ces joueurs pendant l'année pour que nos joueurs aient encore un niveau supérieur. C'est beaucoup et c'est peu à la fois. Ce peu est difficile à aller chercher parfois."

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