Caroline Garcia : "Je me suis battue jusqu'au bout"
Quel est votre sentiment après votre victoire ? Vous avez vraiment gagné ce match au mental.
Caroline Garcia : "Le premier set a été compliqué, Elise Mertens a joué très juste, et c'était dur d'anticiper. Je n'étais pas trop dedans physiquement. Mais j'ai vu que je pouvais mieux jouer et que j'avais des opportunités. Petit à petit, j'ai mieux joué, j'ai réussi à renverser la tendance et à être plus agressive. Je voulais profiter du moment, et me battre jusqu'au bout."
Pouvez-vous nous parler de ce match, et notamment après le premier set ? Vous avez essayé de trouver votre rythme, comment avez-vous renversé les choses ?
CG : "Elise jouait du bon tennis, elle était sur tous les coups, elle les lâchait bien. On voyait qu'elle avait confiance en elle alors que moi, je n'étais pas vraiment dans le match mais je l'embêtais. Mes jambes étaient un peu lentes. Je lâchais un peu trop mes coups. Je ne savais pas si j'allais arriver à remonter mon niveau. Je voulais rester positive, me battre, pour arriver à un meilleur résultat. Point par point, j'ai réussi à améliorer les choses. Le fait de pouvoir gagner ce deuxième set a été important. Il y a eu quelques jeux d'importance et au troisième set, j'étais un peu stressée aux pires moments. Elle a foncé sur les balles de match alors que moi, j'étais plus prudente. C'est une vraie championne, elle se bat jusqu'à la fin."
Gagner contre Kontaveit au premier tour, puis maintenant contre Mertens, c'est assez fantastique. Que pensez-vous avoir fait à Paris cette semaine pour arriver à des victoires aussi impressionnantes ?
CG : "Effectivement, depuis le début de l'année et depuis que l'on a repris, j'ai joué pas mal de matches. J'ai joué du bon tennis aux États-Unis. J'ai perdu contre Azarenka et Brady, qui sont de bonnes joueuses. Quand je suis revenue sur la terre battue, je n'étais pas au bon niveau, mais j'ai continué à travailler. Je pense que tout est possible. Je peux aussi être dangereuse avec mon coup droit et mon service. J'ai pas mal travaillé sur la terre battue avant l’US Open. J'essaie aussi de profiter du moment, le court est fantastique, il est nouveau, cela amène de nouveau souvenir."
De toute évidence, il faut parler des balles de match. Qu'est-ce qui vous est passé par la tête quand vous avez perdu la première balle de match, la deuxième ? Ce sont des moments difficiles le fait de perdre des balles de match. À quoi avez-vous pensé ?
CG : "Oui, pour certaines balles de match, il y a des balles où j'aurais pu mieux jouer. Je n'ai pas assez forcé et d'autres où elle a foncé. Il faut rester dans le présent. Je me suis dit : 'J'ai perdu cette balle, je vais faire mieux à la prochaine'. Je me suis battue point après point, quand j'étais à 5/4, 40-15, j'étais stressée. Soit vous attaquez trop, soit vous n'attaquez pas assez. Comme c'est une bonne joueuse, si je n'attaque pas assez, elle va y arriver. À 6/5, j'étais moins stressée et je me suis concentrée sur chaque point en me disant : 'Qu'est-ce que je peux faire ? Qu’est-ce que j'aime faire ?', et en me disant qu’elle était aussi sous pression. Il n'était pas la peine de tenter des coups trop risqués. C'est une question d'équilibre. Parfois on n'y arrive, d'autrefois pas. Je vais voir ce que je vais améliorer."
À quel point ce genre de victoire dans la douleur face à une grande joueuse vous fait du bien en ce moment ?
CG : "Elle me fait du bien, comme mon premier match et mon deuxième match avec des scénarios différents. C'est vrai qu'il a fallu mettre plus de ressources mentales dans ce match. Un premier set compliqué. J'ai réussi à rester bien concentrée point par point, même si je ne sais pas si j'allais mieux jouer, mais au moins donner tout ce que j'avais. Quand tu sors du court et que tu as essayé le maximum avec tes capacités maximales du jour, c'est important. Donc voilà, cela montre que j'ai des ressources, que je peux me faire confiance et que j’ai des qualités dans mon jeu pour battre des joueuses qui sont top 20 et solides tout au long de l'année. C'est important pour continuer dans ce tournoi et d'autres tournois."
C'est un court qui ne vous plaisait pas jusque-là. On a l'impression que même avec la jauge, le public, c'est presque juste ce qu'il vous faut, un peu d'intimité...
CG : "Quand je suis rentrée sur le Central, j'ai tapé dessus jeudi avant le tournoi, j'avais l'impression de rentrer sur un court que je n'avais jamais vu, tellement il est différent, en plus le toit était fermé. Les années précédentes, il y avait des mauvais souvenirs qui revenaient de temps en temps. J’appréhendais souvent, même si j'avais fait beaucoup de travail dessus. Par le fait qu'il a tellement évolué, j'ai l'impression d'être sur un nouveau court. Je peux me créer de nouveaux souvenirs. En plus, les jauges, c'est différent. Cela donne un feeling différent. Du coup, je suis là, je profite de ces expériences que j'ai. En plus, c'est une chance de pouvoir jouer sur un court couvert. Tu n'as pas l’attente, tu sais que tu vas jouer, c'est super important. C'est vrai que je suis contente à vrai dire de jouer sur le Central. J'ai une chance de pouvoir jouer dessus."
Vous nous expliquiez que vous aviez travaillé sur vos mauvais souvenirs, vous pouvez nous en dire plus sur ce travail. Qu’avez-vous fait vraiment pour revenir ici avec une fraîcheur mentale nouvelle ?
CG : "C'est un peu un travail de tous les jours. On sait que le mental ou la tête, peu importe les mots que l'on veut employer, est toujours important notamment pour accepter des choses qui ne se passent pas bien. Des défaites, des points perdus, une balle de match ratée, cela ne veut pas dire que l'on a perdu le match, on peut continuer. Avec le confinement, on a eu plus de temps, j'étais moins stressée, cela m'a permis d'apprendre des choses sur moi-même et de travailler tranquillement et de ne pas changer ça, parce que dans 2 semaines on a un tournoi. J'ai pu travailler certaines choses, être plus calme et positive, voir les choses différemment. C'est des choses qui ont commencé à payer et qui peuvent encore s'améliorer et qui continueront à payer."
Pour votre prochain match, vous affronterez Elina Svitolina, numéro 5 mondiale, qui est encore un cran au-dessus mais vous l'avez déjà battue à trois reprises.
CG : "On s’est jouée plusieurs fois, mais à chaque fois le scénario était très accroché. C'est plutôt une opposition de style. C'est vraiment un match que j'ai vraiment envie de jouer. À chaque fois, je prends du plaisir à jouer contre elle, parce que jusqu'au bout chaque point sera à l’arrache. C'est un huitième de finale de Grand Chelem en plus. À moi d'avoir confiance dans mon jeu, dans mon identité d'attaquante."
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