"Capitaine, non" : Arnaud Di Pasquale répond à Yannick Noah

C'est gentil mais c'est non. C'est en substance la réponse, un peu agacée tout de même, d'Arnaud Di Pasquale, Directeur technique national de l'équipe de France de tennis, à l'offre de service sous condition de Yannick Noah. Le vainqueur de Roland-Garros 1983, artisan des victoires françaises en coupe Davis de 1991 et 1996 - faut-il encore rappeler son palmarès ? - proposait de rempiler après la défaite des Français face à la Suisse. A une condition : que cinq joueurs le lui demandent et encore promet-il que ce ne serait pas une partie de plaisir. Façon de dire ce qu'il pense du niveau de jeu.

Noah étant ce qu'il est dans le petit monde du tennis français, les cadres actuels ont choisi de mettre d'abord en avant le positif : "De voir qu'il porte un intérêt à l'équipe de France et qu'il a envie de s'en rapprocher aujourd'hui est plutôt une bonne chose. Tant mieux si elle est attractive. Elle donne envie ", avance Arnaud Di Pasquale. Mais à la question de savoir si Yannick Noah pourrait à nouveau porter les galons de capitaine, la réponse est nette : "Capitaine, non. Etant donné qu'il y a un capitaine et qu'il a été reconduit. La fédération est derrière Arnaud Clément. Et plus que jamais. Donc ce serait plutôt sur un rôle de conseiller. Il a beaucoup gagné. C'est quelqu'un qui est énormément respecté ".

"Si chacun reste à sa place, c'est envisageable. Mais à cette seule condition "

Si cette porte-là semble clairement fermée, Arnaud di Pasquale accepte d'en entrouvrir une autre : "Il a forcément des choses à apporter. Il y a une perspective avec Yannick qui viendrait - alors sous quelle forme ? Encore une fois à définir - qui viendrait peut-être accompagner l'équipe sur certains moments, sur des échanges, je n'en sais rien. On n'est pas fermés. Maintenant, ce sera en fonction des discussions avec le capitaine, son staff et les joueurs ". Alors un retour de Yannick Noah, peut-être mais certainement à ses conditions, tranche le DTN : "Si chacun reste à sa place, c'est envisageable. Mais à cette seule condition ".