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Roland-Garros : Benoît Paire a failli tout perdre contre Pierre-Hugues Herbert

Au terme d'un duel franco-français, Benoît Paire a eu raison de Pierre-Hugues Herbert au deuxième tour de Roland-Garros mercredi. Le 38e joueur mondial se dirigeait vers un succès probant, mais il a perdu le contrôle de la rencontre. Alors qu'il menait deux manches à rien et qu'il avait breaké dans la troisième, il a vu Herbert recoller à 2-2. Au terme d'un cinquième set très tendu, il a finalement réussi à ne pas tout gâcher. Paire s'est imposé (6-2, 6-2, 5-7, 6-7, 11-9) en 4h33 de jeu. Il retrouve un 3e tour Porte d'Auteuil pour la première fois depuis 2015. Il y affrontera Pablo Carreno Busta, tombeur d'Alex de Minaur un peu plus tôt.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

La victoire fougueuse de son éternel partenaire de double Nicolas Mahut l'avait inspiré au premier tour. Mené deux manches à zéro, Pierre-Hugues Herbert avait renversé Daniil Medvedev en cinq sets, provoquant l'ivresse du court 14 au lendemain de l'exploit de Mahut contre Cecchinato. "Je voulais faire comme mon grand-frère", disait-il alors.

Il ne se doutait pas qu'il repartirait pour un combat épique en cinq sets. Face à Benoît Paire, P2H se dirigeait vers une défaite sèche et anonyme. 2-6, 2-6, 2-4 dans la troisième manche, un recours au médecin de sa part... Tout semblait plié. Il s'est incliné au bout d'un match fou, mais il a offert une résistance héroïque sur le court Suzanne-Lenglen face à un adversaire à deux doigts de tout perdre.

Les huitièmes en vue

"Il ne faut pas qu'on me dise : 'Benoît, t'es retourné dans tes travers", martelait Paire à nos confrères de Franceinfo au matin du match. Fort de son bilan sur terre battue cette saison, le meilleur des Français (12 victoires en 15 matches), il n'avait jamais suscité autant d'attente Porte d'Auteuil. Titré à Marrakech, et récemment à Lyon, il avouait viser les huitièmes de finale, lui qui n'avait jamais fait mieux qu'un troisième tour en neuf participations. Il se sentait "calme, plus posé", mais il prévenait : "Là je gagne des tournois, on a l'impression que je suis parfait. Pour moi, je suis toujours le même".

Il est toujours le même, mais cette fois, il n'aura pas tout gâché. Paire s'est complètement compliqué la vie, en témoigne son nombre de doubles fautes (13). Mais il a su sortir vainqueur d'un dernier set interminable, conclu sur un (11-9). Il est incontestable qu'une force mentale était nécessaire pour se tirer d'une situation aussi compliquée. L'intéressé a reconnu avoir perdu sa concentration initiale mais il ne retient que le bonheur d'avoir disputé une lutte aussi épique.

S'il récupère des efforts consentis ce mercredi, le 38e joueur mondial tient une belle occasion d'aller en deuxième semaine. Il retrouvera Pablo Carreño Busta, qu'il avait battu pour sa première cape en Coupe Davis en septembre dernier (c'était sur dur). Il pourrait ensuite retrouver un Kei Nishikori qu'on a vu très imprécis contre Jo-Wilfried Tsonga et pourquoi pas s'offrir un quart contre Rafael Nadal... De quoi faire oublier la frayeur qu'il s'est faite contre Herbert sur ce dernier tour.

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