Une finale de rêve pour Tsonga face à Federer

Tsonga prend sa revanche sur Berdych

Deuxième Bleu après Sébastien Grosjean (en 2001) à atteindre ce stade au Masters, il retrouvera l'adversaire qu'il a le plus souvent affronté cette année, le tenant du titre Roger Federer, pour un huitième duel en 2011. Les deux hommes avaient ouvert le Masters dimanche dernier, à l'avantage du Suisse en trois sets. Ils s'étaient aussi rencontrés le week-end précédent en finale du tournoi de Paris-Bercy, avec le même dénouement (en deux sets).

Tsonga: "C'est toujours très excitant de jouer contre Roger. Il va y avoir une belle ambiance pour ma première finale du Masters. Je vais respecter Roger énormément et jouer mon meilleur tennis. Je vais tout donner, c'est le dernier match de l'année".

Contre Berdych, Tsonga a confirmé la belle impression donnée depuis le début de la semaine, notamment lors de sa victoire sur Rafael Nadal. Solide au service (7 aces), il a été très sobre en fond de court (13 fautes) et efficace lors de ses quelques montées au filet (10 points sur 14). Il a aussi été bien aidé par un Berdych enclin à faire de nombreuses fautes (30), même sur son point fort, le coup droit. Dans la première manche, le Manceau n'a connu qu'une petite alerte au cinquième jeu, lorsqu'il a dû écarter deux balles de break. Mais il s'est détaché au jeu suivant en prenant l'engagement adverse pour mener 4 à 2. Sa supériorité a continué à être nette dans la deuxième manche, mais Tsonga a dû s'y reprendre à deux fois pour s'envoler définitivement. Après un premier break à 3-3 immédiatement annulé, il a repris le service du Tchèque à 5-5 pour conclure sur son engagement. Il prenait ainsi sa revanche sur sa défaite lors de leur seul affrontement précédent, dans une demi-finale bien moins prestigieuse à Pékin début octobre.

 Le N.1 français ne sera évidemment pas favori face à Federer, qui mène 7 victoires à 3 dans leurs affrontements, et 5 à 2 cette saison, mais malgré ce  bilan négatif il pourra s'appuyer sur quelques bons souvenirs, notamment sa  victoire en juillet en quart de finale de Wimbledon, où il avait remonté un  déficit de 2 sets à 0.

Federer toujours insatiable

Ferrer:"J'ai mal servi. Dans ces conditions c'est difficile de battre les meilleurs. Roger, lui, a très bien servi dans les moments importants. Ca a été la clé. Ma saison a été parfaite. Finir dans le Top 10 était mon objectif et je l'ai atteint.

Ce n'est pas une surprise, mais c'est une énorme confirmation. Depuis son retour à la compétition après six semaines d'arrêt pour se soigner et se reposer, Roger Federer est revenu tout près de son meilleur niveau. Il vient tout simplement d'enchaîner 14 matches sans défaite (et même une série de 16 matches si l'on ajoute ses deux victoires en Australie en Coupe Davis à la mi-septembre), remportant coup sur coup le tournoi de Bâle, puis celui de Bercy, avant de réaliser un sans-faute pour atteindre la finale de la Masters Cup de Londres. Tenant du titre, le Suisse enchaîne ainsi une 7e finale en Masters Cup en dix participations consécutives.

Pour y parvenir, l'actuel 4e mondial n'avait qu'une formalité à remplir: battre David Ferrer. Une formalité pour lui car jamais l'Espagnol n'était parvenu à le battre lors de leurs 11 premiers affrontements. Le douzième n'a rien changé, malgré une première manche très accrochée. Le Suisse a commis beaucoup de fautes directes, surtout au premier set (19 sur un total de 29), et ses frappes ont parfois manqué de tranchant (seulement 4 coups droits gagnants du fond du court, aucun revers). Mais il a été solide au service (6 aces, 64% de premières balles) et n'a pas offert la moindre occasion de break à son adversaire. Son adresse au filet (15 sur 17 montées) et les fautes directes de Ferrer (21) lui ont permis de faire la différence.

Federer: "Ce sera très spécial dimanche, ma 100e finale, la possibilité de gagner mon 70e tournoi et mon sixième Masters, ce qui serait un record. ".

Federer, tenant du titre, est en quête d'un sixième trophée au Masters qui ferait de lui le seul détenteur du record devant Pete Sampras. Grâce à cette victoire et cette présence en finale, il est certain de remonter sur le podium, qu'il avait quitté à la mi-octobre pour la première fois depuis juin 2003. Andy Murray, qui n'a pu disputer qu'un match dans ce Masters, finira donc la saison en 4e position.