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Retour sur les 311 semaines de règne de Novak Djokovic à la place de numéro 1 mondial

Ce lundi 8 mars, Novak Djokovic a entamé sa 311e semaine à la tête du classement, effaçant le record que Roger Federer détenait depuis près de 9 ans. Depuis sa première prise de pouvoir au cours de l'année 2011 jusqu'à ce record établi après la pandémie, retour sur les 311 semaines de règne de Novak Djokovic.
Article rédigé par Jean-Baptiste Lautier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
Novak Djokovic vainqueur avec l'équipe de Serbie de la première édition de l'ATP Cup en janvier 2020.  (WILLIAM WEST / AFP)

• 1er règne, fruit d’une saison écrasante : 54 semaines (Wimbledon 2011 - Wimbledon 2012)

Novak Djokovic courait depuis 2007 derrière Roger Federer et Rafael Nadal sur la troisième marche du classement ATP. Il réussissait enfin à renverser la table à l’occasion d'une saison 2011 d’exception. Après un deuxième titre à l’Open d’Australie en début d’année, le Serbe marchait sur ses adversaires en enchaînant 42 victoires consécutives sur le circuit jusqu’à sa défaite en finale de Roland Garros face au Suisse. Mais seulement quelques semaines après, il récoltait les fruits de cette domination et devenait enfin numéro 1 mondial au lendemain de sa victoire aux dépens de ‘Rafa’ à Wimbledon. “C’est le plus beau jour de ma vie”, avait-il alors avoué.

Le natif de Belgrade poursuivait ensuite de manière tonitruante cette saison 2011 en triomphant à New-York et concluait l'année avec seulement 6 défaites, un des plus faibles de l’histoire. Malgré un nouveau titre à Melbourne, le Serbe n’était plus aussi dominateur sur la tournée américaine et moins solide sur terre battue au printemps 2012, perdant de précieux points. Il dut ensuite céder sa couronne là où il l’avait conquise l’année passée, à Wimbledon en s’inclinant face au futur vainqueur et futur numéro 1, Roger Federer.

Florian Philippot et Geneviève de Fontenay le 23 avril 2018 dans un café du 6e arrondissement de Paris. (DAMIEN TRIOMPHE / FRANCEINFO)

• Une domination écourtée par Nadal : 48 semaines (Bercy 2012 - Pékin 2013)

Le Serbe ne laissait sa première place mondiale que très peu de temps au Suisse. Grâce à l’absence de Rafael Nadal sur le circuit lors de la deuxième partie de la saison 2012 et un ultime forfait de Federer à Bercy où il était tenant du titre, Novak Djokovic pouvait reprendre son bien. Mais après un nouvel Open d’Australie empoché en début d’année, le Serbe ne réussissait plus à briller par la suite. Il était maté à plusieurs reprises par Andy Murray ou par le Majorquin. Et finalement, malgré un titre à Pékin acquis avec une victoire en finale face à l’Espagnol, ‘Djoko’ ne pouvait résister à la remontée de l'Ibère qui, en raison d’une absence en 2012, n’avait aucun point à défendre lors de la fin d’année. Il passait alors la main après 48 semaines au sommet.

 

• La longue hégémonie : 122 semaines (Wimbledon 2014 - Bercy 2016)

En triomphant à nouveau à Londres en 2014, ‘Nole’ redevenait le patron du circuit et se lançait dans un long règne très fructueux de 21 titres dont cinq majeurs. Tout ça avec la manière. En soulevant la coupe des Mousquetaires à Paris, battant au passage l’ogre de la terre battue,  Rafael Nadal en ¼ de finale, Djokovic faisait coup double. Il venait d’enchaîner des victoires à Wimbledon, l’US Open, l’Open d’Australie et Roland Garros sur les saisons 2015 et 2016, et devenait alors le cinquième joueur de l’ère Open à remporter l’ensemble des Grands Chelem et seulement le deuxième à y parvenir consécutivement. Un exploit retentissant.

Il était alors le maître incontesté, établissant un total inédit de 16950 points au classement ATP. Mais quelques mois plus tard, le N.1 mondial allait se blesser au poignet, réduisant sa fin d’année 2016 à de nombreux forfaits à New-York, Cincinnati ou Pékin. Et c’est finalement à Bercy qu'il allait chuter. À la suite d’une défaite contre Marin Cilic en quart de finale, le Serbe perdait sa place après 122 semaines de règne, au profit d’Andy Murray qui devenait pour la première fois numéro 1 mondial.

 

• Bercy, du sourire aux larmes : 52 semaines (Bercy 2018 - Bercy 2019)

Le Masters 1000 de Paris-Bercy a décidément un goût très mitigé pour le Djokovic qui y a connu succès mais aussi quelques déconvenues. Après une saison 2017 sans résultats et faite de blessures, c’est là qu’il reprenait le trône du circuit en 2018, conforté par deux titres à Londres et New-York quelques semaines plus tôt. C’est aussi là qu’il cédait sa place l’année suivante après avoir bouclé la boucle de 52 semaines, une année ponctuée de deux nouveaux majeurs. Et ce malgré une victoire en finale contre Denis Shapovalov. Mais le Serbe avait laissé beaucoup trop de points en route lors de son élimination prématurée en 1/8e de finale de l’US Open 2019 face à Stanislas Wawrinka, pour éviter la prise de pouvoir de ‘Rafa’.

 

• Des semaines tronquées par la pandémie : 35 semaines (depuis l'Open d'Australie 2020) 

Rafael Nadal n'eut même pas le temps de passer l’hiver à cette place de numéro 1. Avec un nouveau titre à Melbourne début février 2020, après une victoire après près de 4h face à Dominic Thiem, Novak Djokovic succédait à l’Espagnol avant que la saison ne tourne court. À cause de la pandémie de Covid-19, le circuit était amputé de plus de cinq mois de compétition, ce qui amenait l’ATP à geler les classements. L’ensemble des semaines entre le 16 mars et le 24 août n’ont donc pas été comptabilisées dans le décompte du record du Serbe.

Malgré une correction subie en finale de Roland Garros à l’automne, ‘Djoko’ sauvait sa couronne et la confortait même en début d’année 2021 avec un neuvième succès à l’Open d’Australie jusqu’à ce 8 mars. Ce lundi, il entame sa 311e semaine à la tête du classement et dépasse Roger Federer pour s’octroyer l’un des plus prestigieux records du tennis. Avec une large avance sur son dauphin Rafael Nadal, il va continuer à le faire courir encore quelques semaines.

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