Nadal-Federer, limpossible défi de Bercy
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Rares sont les tournois se refusant à Roger Federer et Rafael Nadal. Au sommet du tennis mondial depuis 2005, les deux hommes nont pourtant jamais gagné au Palais Omnisport de Paris-Bercy. Ce nest pourtant ni un problème de surface, ni un mal-être à Paris. Les deux ténors ont souvent gagné sur surface rapide, en indoor, et Roland-Garros sest plié à leurs volontés.
Pourtant, le bilan est bien négatif pour les deux. En sept participations, le Suisse na jamais dépassé le stade des quarts de finale, et lan dernier, il a trébuché dès son entrée en lice face à Julien Benneteau. LEspagnol na participé quaux trois dernières éditions de lépreuve, commençant par une finale (perdue contre Nalbandian en 2007) pour enchaîner avec un quart et une demi-finale en 2009 (battu par Djokovic, futur vainqueur). Pour quelles raisons nont-ils jamais pris la succession des Becker, Edberg, Agassi, Sampras ou Safin ?
Première source de cet échec : le calendrier. Longtemps placé juste après le tournoi de Madrid, et très peu de temps avant le Masters, le BNP Paribas Masters était juste une épreuve de plus, une épreuve de trop, à la fin dune saison déjà trop longue. Pour Roger Federer comme pour Rafael Nadal, la priorité ne passait pas souvent par Bercy. A la recherche de titre majeur et de fraîcheur pour lultime échéance du Masters, presque comparable dans sa renommée à un tournoi de Grand Chelem, ils ont parfois été victimes de blessures. Cest pour cela quils ont souvent décliné ce voyage parisien ou bien déclaré forfait au dernier moment (2006), ne participant pas aux éditions 2004 et 2005.
Et à ce calendrier pénalisant sest ajoutée une surface qui ne faisait pas lunanimité. Pendant longtemps, Bercy a eu un revêtement différent de celui des tournois précédents (notamment Madrid) et surtout différent de celui du Masters. Dans la dernière ligne droite de chaque saison, devoir changer ses repères pour une épreuve, passer dune surface à une autre pour revenir à la première, cela navait rien de tentant. A force de voir les deux meilleurs joueurs du monde déserter leur tournoi (avec bien dautres joueurs également), les organisateurs ont donc changé de surface. Depuis 2007, ils attendent avec moins dinquiétude les forfaits de dernière minute, et le déplacement du tournoi de Madrid en mai avec un passage sur terre-battue depuis 2009 libère dautant plus lhorizon que le Masters a quitté dans le même temps Shanghaï pour rallier Londres.
Plus de voyage à lautre bout du monde, une surface très proche, plus rien ne soppose à un sacre de Federer ou Nadal, à part leurs adversaires. Mais 2010 ne sera pas encore lannée du N.1 mondial, qui a dû déclarer forfait le jour du tirage au sort pour ne pas aggraver une tendinite au bras gauche. Reste le Suisse, moins présent sur le circuit cette saison et donc plus en forme en cette fin dannée où il rêve de sacre pour la sixième fois cette saison, au lendemain de sa victoire à domicile à Bâle.
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