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Nadal-Djokovic, finale royale à Madrid

Rafael Nadal et Novak Djokovic se sont tous les deux qualifiés pour la finale du Masters 1000 de Madrid. L’Espagnol a confirmé son ascendant sur Roger Federer en dominant le Suisse (5-7, 6-1, 6-3) tandis que le Serbe a souffert face au surprenant Brésilien Tomasz Bellucci (4-6, 6-4, 6-1).
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

 Comme un avant-goût de Roland Garros… La finale du tournoi madrilène pourrait en effet augurer ce qui serait le dernier match de la quinzaine Porte d’Auteuil. Comme prévu, Rafael Nadal et Novak Djokovic s’affronteront pour un premier round d’observation sur l’ocre espagnol pour la finale que tout le monde attendait. D’un côté, le n°1 mondial et incontestable meilleur joueur du monde (de l’histoire ?) sur terre battue et de l’autre, le n°2, invaincu cette saison (31 victoires en autant de matchs), déjà vainqueur d’un Grand Chelem (Australie) et de quatre autres tournois. Entre les deux, une véritable question de suprématie : qui est le boss du tennis mondial ?

Ce n’est plus Roger Federer en tout cas. Ce dernier a beau s’en défendre, et manier l’euphorisme (« oui la terre battue avantage peut-être davantage Nadal que moi ») presque aussi bien que le revers slicé, le Suisse doit se rendre à l’évidence après cette nouvelle défaite, la 16e en 24 confrontations face à sa bête noire : il n’est plus en mesure de rivaliser avec le numéro 1 mondial. Surtout sur la brique pilée. Pourtant Federer a pu croire au miracle le temps d’un set, le premier, qu’il remporte en parvenant à dicter son rythme face à un Espagnol un brin trop attentiste. Malgré un service perdu d’entrée et d’incroyables approximations, le Suisse parvient à refaire son retard dans cette première manche avant de réaliser le break décisif à 5-5 ! Le plus encourageant pour l’Helvète est qu’à ce moment-là, il ne passe que 45 % de premières balles...

Rafael Nadal n’a que faire des statistiques. Son jeu est fait d’usure et de destruction, et, à la longue, son travail de sape finit toujours par payer. Plus agressif en fond de court, plus régulier également, il lamine proprement et simplement l’ex-numéro un mondial au cours d’un second set à sens unique (6-1 en 47 minutes). Le Majorquin ne relâche pas son emprise à l’entame de la manche décisive. Multipliant les passings face à un Suisse qui cherche le salut au filet, il réalise un nouveau break à 2-1 et file vers une nouvelle victoire, la 37e de suite sur terre battue et la 11e en 13 duels avec Federer sur cette surface. Le Bâlois désormais relégué au rang de sparring-partner, on attend maintenant le choc que constituerait une finale entre l’Espagnol et Novak Djokovic. Pour cela, le Serbe doit se débarrasser du Brésilien Thomaz Bellucci. Une simple formalité ? Pas du tout !

Djokovic se fait peur

Surfant sur la vague de la confiance qui l’habite depuis quelques mois, Novak Djokovic a bien failli tomber à l’eau face à Thomaz Bellucci. Moins tranchant qu’à l’accoutumée, le Serbe multiplie les fautes directes quand le Brésilien enchaîne les aces et les services gagnants. Dans ces conditions, tout Djoker qu’il est, le n°2 mondial doit s’incliner et concéder la première manche (6-4). Encore accroché dans le second set, Djokovic résiste comme il peut et fait preuve d’une force de caractère impressionnante pour breaker Bellucci au bon moment et égaliser dans la douleur (6-4). Le Brésilien a laissé passer sa chance, celle de devenir le premier à battre Djokovic en 2011, et il le sait très bien. Il s’effondre complètement dans la dernière manche qu’il concède 6-1 et laisse le Serbe filer ver son rendez vous avec Rafael Nadal. La terre battue va trembler !

Déclarations :

Novak Djokovic : "J'ai toujours pensé que je pouvais changer le cours de ce match. Il était le meilleur joueur pendant un set et demi, il était agressif. Au début je me sentais un peu lent. Ca m'a pris du temps avant de trouver mon rythme. J'étais moins surpris par lui que par ma façon de bouger sur le court, qui était très mauvaise au début. Il était agressif, il frappait bien la balle, saisissait ses occasions. Je me disais qu'il fallait que je reste calme, que j'intériorise mes émotions et que j'attende pour mes opportunités. Je savais qu'elles viendraient. Elles sont venues et après le break (à 3-3 au 2e set), j'ai beaucoup mieux joué. Au début j'étais un peu trop défensif, mais après j'ai avancé dans le court et j'ai obtenu de meilleurs résultats. (Au sujet de sa finale contre Nadal): C'est super pour le tournoi, super pour nous. Nous attendons tous les deux ça avec impatience. Nous avons eu quelques bons matches, surtout récemment aux Etats-Unis. Et puis il y a aussi le souvenir de la finale de 2009 ici. Je ne pense pas trop à ça (il n'a jamais battu Nadal sur terre, Ndlr). Je pense à le battre. Il est le défi ultime sur terre. Je dois croire en moi."

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