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Monfils décroche Murray pour une demie

Pour la deuxième année consécutive, Gaël Monfils atteint le dernier carré de Bercy. Pour cela, la tête de série N.12 a écarté de son chemin le Britannique Andy Murray (N.3) 6-2, 2-6, 6-3 après 1h48 de match. Le Français affrontera en demi-finale le Suisse Roger Federer (N.1), qu'il n'a jamais battu en cinq rencontres. C'est la première fois à Bercy que deux Français se retrouvent ainsi ensemble dans le dernier carré, après la qualification de Michael Llodra.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

LE TABLEAU DU BNP PARIBAS MASTERS DE BERCY

Depuis le 1er tour de l'Open d'Australie 2008 (défaite contre Tsonga), Andy Murray n'avait plus perdu contre un Français sur le terrain (hormis le WO en 2009 à Dubaï contre Gasquet). Ce n'est pourtant pas faute d'en rencontrer, puisque juste en 2010, il est sorti vainqueur de dix duels anglo-français. Même Gaël Monfils avait dû baisser pavillon une fois cette saison, lors des 16e de finale du tournoi de Toronto, infligeant tout de même au passage un terrible 6-0 dans le deuxième set.

Pour cette revanche et pour leur cinquième affrontement (3-1 pour l'Ecossais avant le match), le 14e mondial avait décidé de maîtriser son destin et de ne pas subir. Il est vrai que la surface incite à l'offensive et à la prise de risques. La tactique s'est révélée rapidement payante, d'autant plus que le 4e mondial, poussif lors de sa qualification contre Cilic en 8e de finale, commettait quelques erreurs grossières, comme cette volée facile de coup droit déposée dans le couloir (0-15) dans le jeu qui permettait au Français de faire le break sur une belle accélération de revers le long de la ligne (2-1). S'il devait sauver, grâce à son service, une balle de break au sixième jeu, il faisait encore plus la différence en subtilisant une nouvelle fois l'engagement adverse sur sa troisième occasion dans le jeu. Et encore, cela aurait pu être fait plus tôt, si le Britannique n'avait pas demandé un "challenge" pour une double-faute annoncée mais infirmée par la technologie alors que les deux hommes étaient déjà sur leur chaise (5-2). Résigné et obligé très rapidement dans le match de venir tenter sa chance au filet, la tête de série N.3 laissait s'envoler le set sur un jeu blanc après seulement 35 minutes de combat (6-2).

Cette résignation était de courte durée, même si certains gestes et certains déplacements pouvaient laisser penser qu'Andy Murray avait une gêne physique (au dos ?). Sur une grossière erreur en coup droit du protégé de Roger Rasheed, il obtenait trois balles de break, et convertissait la deuxième pour prendre le large (4-2), confirmant laborieusement cet avantage sur son service (5-2). Accumulant les fautes directes, Gaël Monfils lui facilitait le travail, envoyant notamment un coup droit en milieu de court dans le filet pour perdre la deuxième manche (6-2) en 39 minutes.

Si les compteurs étaient remis à zéro entre les deux joueurs, et si l'intensité de frappes demeurait élevée, l'inconstance grandissait de part et d'autre, chacun restant par ailleurs dans ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire demeurer en fond de court. Témoin, cette énorme double-faute de Murray, donnant deux balles de break au Français, avant de les réduire de belle manière à néant pour finalement subir cette perte sur un coup droit envoyé dans le couloir (3-2). Plus habitué à jouer victorieusement les intermittents du spectacle, Monfils maintenait le cap en remportant un jeu blanc (5-3), se procurant une balle de match sur service adverse sur un passing-shot de coup droit le long de la ligne. Et sur un passing de revers croisé, il crucifiait son adversaire pour se qualifier pour sa deuxième demi-finale consécutive au POPB. Et pour la première fois dans l'histoire du BNP Paribas Masters de Bercy, deux Français sont sur la ligne des demi-finales pour tenter de décrocher leur place en finale. "J'ai connu différentes périodes dans ce match", notait Gaël Monfils. "Je me sentais bien grâce au public. Je pense que mon jeu a changé. J'essaye d'être plus constant, plus agressif, de m'en tenir à ma tactique. Je suis très content d'affronter Roger Federer, d'autant que je ne l'ai jamais battu et que j'espère bien le battre ici avec le soutien du public."

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