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Masters 1000 de Rome : Novak Djokovic s'impose dans la douleur et se qualifie pour sa 10e finale à Rome

Le numéro un mondial Novak Djokovic est venu à bout de Casper Ruud (34e) en demi-finales du Masters 1000 de Rome ce dimanche. Si le Serbe s'est imposé en deux sets (7-5, 6-3), il a manqué de sérénité et a surtout profité, sur la fin, de la fatigue de son adversaire.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (CLIVE BRUNSKILL / POOL)

Novak Djokovic ne perd toujours pas. Depuis son retour à la compétition sur la tournée américaine, comme lors de son début de saison canon, il a toujours fini par lever les bras, hormis après sa disqualification new-yorkaise. Mais rien n’est simple pour autant : le Serbe se montre toujours très nerveux, comme frustré par son jeu (et par tout ce qui se passe autour sans doute), et cela a encore été le cas ce dimanche contre Casper Ruud. Le Norvégien lui a opposé une belle résistance jusqu’au milieu du 2e set, notamment grâce à un coup droit dévastateur. Djokovic s’est même sorti d’une situation très compromise, en sauvant deux balles de sets dans la première manche. Mais, comme toujours en 2020, c’est lui qui en est sorti vainqueur (7-5, 6-3). Aussi laborieux soit-il, Novak Djokovic assure l’essentiel : rester invincible. 

L'instinct de survie a encore frappé 

Lentement mais sûrement, cela devient sa marque de fabrique. Mené 5-4, 40-15, service à suivre pour Casper Ruud, Novak Djokovic a une nouvelle fois survécu à une situation apparemment perdue d'avance, et ce grâce à des coups d'une pureté sensationnelle. Cette fois, ce fut une amortie magnifiquement touchée. Comme à Wimbledon en 2019 pour sauver deux balles de match contre Federer, comme contre Monfils à Dubaï pour en sauver autant, Djokovic a affiché une sérénité impressionnante pour jouer son meilleur tennis au meilleur des moments.

Car mis à part ces moments hors du temps, Djokovic a justement beaucoup de mal à garder son calme cette saison. Contre Ruud ce dimanche, il s'est montré très vite frustré par le manque de longueur de ses coups droits, et par la qualité des coups droits adverses. C'est bien simple, jusqu'à la fin du 1er set, que ce soit lors du break à 3-3, ou même sur la fin, lorsque Casper Ruud est parvenu à distribuer avec son coup droit, Djokovic a eu du mal. 

Le Serbe a au moins pu compter sur une première balle très performante : 9 aces dans le seul premier set, souvent frappés dans les moments importants. Djokovic a également pu prendre le dessus dans la diagonale revers. Le Norvégien a eu tendance à se tendre au bout de quatre ou cinq frappes de ce côté. C'est ce qui a d'ailleurs permis à Djokovic de se procurer une balle de break à 6-5 en sa faveur. Et contrairement à Ruud, lui a sauté sur l'occasion, et a enlevé une première manche durant laquelle il aura été constamment malmené.

Victoire physique

C'est finalement sur le plan physique que Ruud a craqué. De plus en plus essoufflé, parfois en retard sur ses coups en bout de course, le Norvégien a fini par rendre les armes à 2-3, en perdant son service blanc. Il faut dire qu'il avait fait un match de près de 3h la veille contre Matteo Berrettini, en quarts de finale. Sur son service, Djokovic n'a pas tremblé pour se qualifier pour sa 10e finale à Rome, sa 52e au total en Masters 1000, ce que personne avant lui n'était parvenu à accomplir. 

Mentalement, malgré des sautes d'humeur encore une fois récurrentes, Djokovic a encore surnagé dans sa gestion des moments importants. Il lui faudra sans doute cet atout pour aller chercher un 36e Masters 1000, prendre le dessus sur Nadal (qui en est à 35 victoires) au sommet du panthéon de cette catégorie de tournoi, et ainsi préparer au mieux Roland-Garros. 

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