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Llodra, Monfils, la finale au coeur

A trois semaines de la finale de la Coupe Davis, les deux Parisiens Michael Llodra et Gaël Monfils peuvent décrocher une autre finale, à Bercy. Mais pour s'ouvrir les portes de la journée de dimanche, le 34e mondial doit se défaire de Robin Soderling (N.4), qu'il a battu lors de leurs deux seules rencontres, et la tête de série N.12 doit venir à bout d'un Roger Federer (N.1) jamais terrassé et pour la première fois aussi proche du sacre au POPB.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

C'est déjà une première. Elle pourrait se prolonger. Si, pour la première fois de l'histoire, deux Français se retrouvent en demi-finales du tournoi de Bercy, leurs chances sont intactes de pouvoir présenter une finale 100% tricolore pour la première fois également. Deux hommes qui pourraient bien être les deux représentants en simple de la France en finale de la Coupe Davis à Belgrade dans trois semaines, la place de Gaël Monfils étant déjà assurée alors que celle de Michael Llodra, pilier du double mais vainqueur en simple en quarts et en demi-finales, reste en balanc. Mais sur la ligne de départ, leurs chances ne sont pas forcément aussi évidentes pour l'un que pour l'autre.

Dans la première demi-finale, Michael Llodra est en effet opposé à Robin Soderling. Le Suédois, nouvelle terreur du circuit depuis deux ans, est sur un terrain adapté à ses qualités. Avec son service de mammouth, son coup droit de bûcheron, la tête de série N.4 a déjà fait exploser Simon, Wawrinka ou Roddick (N.8). Le problème, c'est qu'en face de lui, Michael Llodra réalise la plus belle semaine de sa carrière sur un terrain qui, outre le fait qu'il soit à domicile et devant sa famille et ses amis, magnifie son jeu d'attaquant et son aisance à la volée. A 30 ans, il a sorti consécutivement trois membres du Top 20, dont le tenant du titre serbe Novak Djokovic, ce qui ne lui était jamais arrivé dans sa carrière. Dernier atout dans sa manche, et non des moindres, il a battu le Suédois à chacun de leurs affrontements (deux au total), dont la dernière fois à l'Open 13 de Marseille en quarts de finale (avant le sacre du Francilien) cette année et la première fois en finale de Rotterdam en 2008. N'aimant pas se voir dicté le jeu et se voir agresser par son adversaire, Soderling n'aimerait certainement pas non plus le soutien sans faille du public envers un joueur en passe de devenir son chouchou. Seule possible ombre à ce tableau, le Parisien va découvrir la demi-finale d'un Masters 1000, avec la pression inhérente sans oublier qu'il joue à chaque fois un peu plus sa carte en simple pour la finale de la Coupe Davis à Belgrade. Mais si cela ne l'a pas perturbé jusque-là, cela ne devrait pas le troubler cet après-midi.

Pour Gaël Monfils, le défi est plus colossale. En cinq affrontements, il n'a jamais battu Roger Federer. "J'ai parfois eu des opportunités, mais je ne les ai jamais saisies. Cette fois, j'espère que je saurai le faire. Peut être que je vais changer de tactique. On verra. Je vais en tout cas essayer de "rentrer dedans", d'être agressif", avance-t-il. Arrivé déjà fatigué par une grosse fin de saison, certainement handicapé par sa débauche d'énergie contre Verdasco et Murray, la tête de série N.12 conserve une chance de retourner en finale du BNP Paribas Masters de Bercy. Pour lui-aussi, son problème majeur se situera en face de lui, avec un Suisse incisif et serein, qui réalise son meilleur parcours au POPB, et qui rêve d'enfin décrocher ce trophée qui manque à son palmarès, comme à celui de Rafael Nadal. Successivement vainqueur à Stockholm et à Bâle, le N.2 mondial est dans une confiance et une dynamique positive qui pourraient le pousser jusqu'au Masters qu'il rêve de reconquérir une cinquième fois en huit années, et un trophée qu'il n'a plus soulevé depuis 2007. Avec l'appui du public, le 14e mondial peut renverser des montagnes. Cela tombe bien, Federer en est une.

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