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L'année pleine de Djokovic

Présent dans trois des quatre finales de Grand Chelem, vainqueur en Australie et au Masters, Novak Djokovic a retrouvé en fin de saison la place de N.1 mondial que sa régularité mérite. En 17 tournois, il en a effet remporté six, ajoutant cinq autres finales à son palmarès. Pourtant, son année 2012 a semblé moins brillante que 2011, où sa série de 41 victoires consécutives, et son Petit Chelem, avaient impressionné tout le monde.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Neuf défaites, c'est seulement trois de plus que l'année 2011, et trois titres de moins. C'est donc assez logiquement que l'année 2012 de Novak Djokovic semble moins brillante. Forcément, la série de 41 victoires consécutives, interrompue par une défaite en demi-finale face à Federer à Roland-Garros, avait donné à son début d'année un côté exceptionnel. Même s'il s'était arrêté à une victoire du record de John McEnroe. Bien évidemment, son Petit Chelem (Australie, Wimbledon, US Open) avait donné à 2011 un lustre incroyable, le faisant entrer dans le clan fermé des joueurs légendaires (Federer, Borg...). Le fait qu'il perde sa place de N.1 mondial après Wimbledon, qu'il rate le Grand Chelem à cheval sur deux années en échouant en finale de Roland-Garros contre Rafael Nadal, qu'il ne monte pas sur le podium aux Jeux Olympiques, et qu'il ne remporte qu'un seul titre du Grand Chelem (Australie) ont bien entendu altéré la vision que le grand public peut avoir sur cette année 2012.

Mais Novak Djokovic a réalisé une saison extraordinaire. Pour la deuxième fois, il termine la saison en tête du classement mondial. Avec 6 sacres, il est juste derrière David Ferrer (7), le joueur qui a remporté le plus de tournois cette année. Il est aussi celui qui a gagné le plus de matches (75), soit un de plus que David Ferrer, son premiers rival dans ce combat. Et il a été à deux doigts de renverser des montagnes, notamment celle formée par Rafael Nadal sur terre-battue. Finaliste à Monte Carlo, Rome et Roland-Garros, il est à chaque fois tombé sur l'Espagnol. Hormis à Bercy (défaite au 2e tour) et Madrid (éliminé en quarts de finale), le natif de Belgrade a tout le temps atteint au moins les demi-finales. Et ces deux éclipses précoces trouvent des explications. A Paris, des problèmes gastriques et la proximité du Masters l'ont conduit dans l'impasse. Dans la capitale espagnole, la terre bleue glissante a fait tomber bon nombre de favoris, y compris Rafael Nadal. 

En ayant choisi de faire l'impasse totale sur la Coupe Davis, Novak Djokovic a privilégié son parcours individuel. Il a donc pu disputer deux tournois de plus qu'en 2011, dont le tournoi olympique au terme duquel il a échoué pour la médaille de bronze face à Juan Martin Del Potro. Pour la deuxième fois de sa carrière, il  a remporté le Masters, en finissant invaincu l'épreuve londonienne. Malgré quelques soucis physiques, malgré la maladie de son père qui l'atteint forcément moralement en cette fin de saison, le Serbe a su trouver les ressources pour renouer avec le statut de N.1 mondial, en fin de saison. Sans doute sa plus grande victoire sur lui-même cette année.

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