Gasquet se fait peur, Tsonga proche du Masters
Gasquet fébrile
Laventure à Bercy commençait plutôt mal pour richard Gasquet. Le Biterrois laissait en effet filer les sept premières balles du match face à Kevin Anderson. Mais après avoir retrouvé le fil de son jeu, le Français a pu renversé la tendance face à un joueur quil a déjà battu à deux reprises en autant daffrontements. Le dernier duel entre les deux hommes remontait dailleurs à un autre Masters 1000, celui de Cincinatti pas plus tard que cette année. Cest finalement après 50 minutes que la première manche a été enlevée par Gasquet.
Vainqueur au premier tour de Gilles Muller en trois sets, Anderson a cette fois connu plus de difficulté face à un meilleur défenseur. Gasquet qui était exempt de premier tour, avait également lavantage dêtre plus frais physiquement, avantage indéniable en cette fin de saison. Auteur de « seulement » quatre aces dans le premier set, le Sud-africain parvenait à en placer huit dans la suivante. Mais avec un toucher de balle toujours aussi remarquable à limage dune amortie croisée en pleine extension, Gasquet tenait bon, et réussissait à prendre le service du 33e joueur mondial pour mener 6-5. Mais comme souvent, le Français peinait à conclure, et son adversaire égalisait sur une double faute Il fallait attendre le tie-break pour le voir lever les bras, obtenant sa victoire après près de deux heures de match 6-4, 7-6 (7/4). "J'ai pas mal joué et je suis content d'avoir pu gagner. C'était un match assez important, un 1er tour qui te fait arriver direct en 8e, sur un Masters Series, c'est pas mal", se réjouissait le Biterrois. Mais la belle satisfaction réside dans l'absence de douleur au coude: "Ce soir, je n'ai pas eu mal, à part deux ou trois fois. Ca c'est important." Et malgré cette douleur, il a pu travailler d'autres compartiments: "J'ai fait beaucoup de physique pour rester en forme. Je me suis dit: on va essayer de jouer Bercy, j'ai fait une infiltration pour. J'ai repris le tennis la semaine passée. J'avais envie de jouer ici à Bercy."
Tsonga assume
Français le mieux placé pour gagner sa place au Masters de Londres, vainqueur du tournoi de Vienne voici quinze jours, Jo-Wilfried Tsonga était très attendu pour son entrée dans l'épreuve. Vainqueur ici-même en 2008, il représente forcément l'une des grandes chances tricolores lors de cette semaine. En face, Guillermo Garcia-Lopez, 64e mondial, plus à l'aise sur terre que sur surface rapide. Mais si certains joueurs comme Andy Roddick ou Michael Llodra se sont plaints un peu plus tôt de la lenteur du court, le Manceau a su trouver le bon rythme. C'est d'abord en fond de court qu'il a mené les échanges, pour parvenir à 3-3 dans le premier set. Et dans ce septième jeu, il écartait deux balles de break pour finalement conserver son engagement, avant de subtiliser celui de son adversaire. Et il n'a pas hésité à venir suivre ses attaques au filet, pour distiller quelques volées amorties cinglantes. Et sur un service gagnant, il empochait cette manche (6-3) en 48 minutes de jeu. le début du second set était encore très accroché, le 8e mondial devant encore une fois sauver son service mais à trois reprises lors du quatrième jeu (2-2). L'Espagnol parvenait finalement à le lui arracher ensuite (4-2), mais le Français lui rendait la pareille sur un jeu blanc (4-3). Et sur sa lancée, il le lui subtilisait de nouveau (5-4) pour se présenter au service afin de conclure les débats. Sur sa deuxième balle de match, et sur son 9e ace de la partie, il l'emportait 6-3, 6-4 après 1h39 de match, glanant une 4e victoire sur cet adversaire en cinq matches.
En remportant ce premier match de la semaine, "Jo" fait un pas de plus vers le Masters de Londres. S'il atteint les quarts de finale, il aura son billet. S'il bat Nicolas Almagro (N.9) ou Andreas Seppi, qui s'affrontent mercredi sur le court N.1, il sera qualifié pour une épreuve encore convoitée par ce même Almagro. Le Manceau a plus que jamais son destin en mains.
Berdych se rapproche du Masters de Londres
En indoor, sur une surface rapide comme celle de Bercy, Tomas Berdych n'aurait pas dû connaitre beaucoup de frayeur face à Fernando Verdasco. Cela n'a pas été le cas. Breaké dès son deuxième jeu de service, le Tchèque s'est retrouvé mené (3-1) face à un adversaire bien décidé à l'accrocher à son palmarès pour la cinquième fois en treize rencontres. Il a alors mis la machine en route, pour aligner cinq jeux d'affilée et empocher cette première manche (6-3) sur un dernier jeu blanc en 38 minutes.Le deuxième set semblait se placer dans la continuité puisque le vainqueur de l'édition 2007 s'emparait du service adverse au troisième jeu et menait même 5-2. Avec son service à suivre. Avec cette arme d'habitude fatale envoyée du haut de son mètre quatre-vingt-seize, le vainqueur de l'édition 2007 était en position idéale pour conclure cette rencontre en moins de 1h15. Jouant sa chance jusqu'au bout et profitant de fautes adverses, l'Espagnol ne lui laissait aucune balle de match sur cet engagement et comblait un break de retard (5-3), revenait à (5-4) puis sauvait quatre balles de match pour égaliser ensuite à (5-5).
Encore une fois dans sa carrière, le mental de la tête de série N.5 semblait lui jouer des tours, mais il parvenait à reprendre le jeu à son compte derrière son gros coup droit pour faire de nouveau le break (6-5) et terminer le travail, enfin, sur son service, après 1h45 de jeu. Au-delà d'une victoire sur le 23e joueur mondial, Tomas Berdych se fraie un chemin vers les 8e de finale, ce qui oblige ses rivaux à réaliser de grosses performances. Si le Tchèque passe un tour de plus, il aura son billet de Londres en poche, quoiqu'il arrive. S'il s'arrête au 3e tour, Jo-Wilfried Tsonga devra atteindre les quarts de finale pour lui passer devant, Mardy Fish également, quant aux Almagro, Tipsarevic et Simon, ils devront aller au moins en finale. Le 7e mondial est plus que jamais idéalement placé pour Londres. Pour s'imposer à Bercy, il a encore bien efforts à accomplir.
Chardy passe enfin le 1er tour
Jérémy Chardy aime décidément les paradoxes cette année. Au supplice durant une grosse partie de la saison, il avait été le héros français en Autriche en apportant deux points en simple en battant notamment un Top15, Jurgen Melzer. Et alors qu'il n'avait jamais franchi le 1er tour à Bercy lors de ses deux premières apparitions en 2008 et 2009 alors qu'il était au plus haut de sa carrière (31e mondiale en novembre 2009), il a franchi le cap cette saison. Descendu au 110e rang mondial, après avoir changé avec fracas de son entraîneur Frédéric Fontang au cours de l'année, il ne devait sa place dans le tableau parisien qu'à une invitation. Opposé au 28e mondial, il ne devait pas peser lourd. Sur le court N.1, il a fait beaucoup mieux en dominant Marcel Granollers, contraint à l'abandon en raison d'une entorse de la cheville alors qu'il était mené 6-3 après 27 minutes de match. "Ca a été plus rapide que prévu", souriait-il à l'issue de son match. "J'avais besoin de cette victoire. Mon objectif était de rentrer dans les 100 premiers. Avoir un peu de chance sur cette fin d'année, c'est bien." Au prochain tour, le Palois aura sans nul doute les honneurs du court central puisqu'il sera opposé au 3e mondial, le Britannique Andy Murray. "C'est un joli défi pour moi", glisse-t-il. Eliminé au 1er tour à St-Pétersburg après avoir atteint la demi-finale du tournoi de Moscou en passant par les qualifications, Jérémy Chardy maintient le cap. "J'ai commencé à reprendre confiance sur les challengeurs, où il a fallu me battre pour gagner des matches." Vainqueur de celui de Madrid en battant en finale Gimeno-Traver (87e mondial), Jérémy Chardy a retrouvé le goût du combat et de l'entraînement, sous la houlette de Patrick Mouratoglou, et a conscience que "j'ai une grosse marge de progression physique".
Benneteau pas si loin
Lors de chacune de ses entrées dans le tableau final, Julien Benneteau créé une sensation. En 2006, il s'était offert Fernando Gonzalez avant de chuter en huitième de finale. En 2009, même niveau d'échec mais une victoire de prestige sur Roger Federer. En 2011, revenu aux abords du Top50 en passant par le délicat obstacle des tournois challengeurs, beaucoup d'espoirs lui étaient permis. Vaincre Milos Raonic, 29e mondial, au 1er tour était déjà une très belle performance. Il aurait pu y ajouter l'ancien N.1 mondial, Andy Roddick. Mené 5-2 dans le premier set, le 54e mondial parvenait à revenir à 5-4, avec son service à suivre. Mais après avoir sauvé une première balle de set, il devait s'incliner sur une seconde, malgré sa montée au filet et une volée pas assez courte pour mettre hors de position l'Américain (6-4 en 42 minutes). Bien revenu dans le coup, le protégé de Loïc Courteau prenait le service du 15e mondial dès l'entame du deuxième set et menait (3-1) mais perdait à son tour son engagement (3-3). Et au moment important, Roddick, sur sa première balle de match, venait au filet pour conclure le point et se qualifier pour les 8e de finale après 1h22 de match. Malgré la surface ralentie par rapport à l'année dernière, sa puissance est encore dévastatrice et suffisamment imposante pour ne pas s'arrêter dès son entrée en lice à Bercy, ce qui ne lui est arrivé qu'une seule fois, en 2001. Pour la cinquième fois en six rencontres, Julien Benneteau s'incline contre l'Américain: "C'est dommage, il y avait la place pour passer. Ce n'était pas du grand Roddick. C'est frustrant, mais c'est à chaque fois la même chose contre lui", regrettait le Français. "Je n'étais pas très bien. J'avais des douleurs un peu partout. Je n'arrivais pas à mettre de l'intensité. Il ne fallait pas faire un match incroyable, mais être un peu mieux dans tout." Néanmoins satisfait de réintégrer (normalement) le Top 50 en cette fin d'année, il ne cachait pas avoir la Coupe Davis, et le 1er tour au Canada en février prochain, dans un coin de sa tête. "Ceux qui seront sélectionnés devront faire très attention à leur programmation, car avec la préparation, le voyage, ils pourraient le payer plus tard dans la saison", avertit-il, souhaitant sans le dire avoir ce cas de figure à gérer.
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