Cet article date de plus de douze ans.

Forget: "Bercy a les reins solides"

Malgré les forfaits, malgré les défaits précoces, malgré une finale inattendue, Guy Forget, pour sa 1ere édition en tant que directeur du tournoi, est satisfait de Bercy 2012: "J'ai toujours tendance à voir la bouteille à moitié pleine", dit-il avec le sourire. "J'ai vu des matches exceptionnels, et de belles histoires en train de s'écrire (...). Le BNP Paribas Masters a les reins solides." Mais il veut se battre pour trouver une meilleure date dans le calendrier.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

"C'est comme dans un match, il faut être prêt à tout." Voilà comment Guy Forget, ancien N.1 français et ancien capitaine de l'équipe de Coupe Davis, a résumé sa première année au poste de directeur du tournoi de Bercy. Avec l'accolement du Masters de Londres dans la foulée de Bercy, il a pourtant dû faire face aux forfaits (Federer en plus de Nadal blessé depuis longtemps), aux maladies (Djokovic) ou aux contre-performances (Murray) qui ont largement dépeuplé son tableau de ténors. "J'ai tendance à voir la bouteille à moitié pleine", lançait-il en préambule de sa conférence de presse. "J'ai vu des matches exceptionnelles, de belles histoires en train de s'écrire et l'avenir nous dira si elles trouveront des lendemains. Mais il y a des choses qui nous amènent à réfléchir sur l'avenir du tournoi."

Au rayon des satisfactions, il y avait le fait d'avoir "battu un record en terme de billetterie" ce qui démontre bien que "le BNP Paribas Masters de Bercy a les reins solides. Et on va continuer à défendre notre tournoi." Mais aussi la belle aventure de Jerzy Janowicz, qui "m'a bluffé": "Quand on voit ce géant tomber à genoux en larmes, j'en avais la chair de poule." Mais il y a aussi le parcours des Français "super chouette". "Les absents ont souvent tort. Et il y a toujours des opportunistes", concluait-il, faisant un parallèle avec le beau parcours de l'équipe de Quevilly en Coupe de France, mais reconnaissant que "on a eu un peu de malchance".

Vers un retour à la "semaine tampon" entre Bercy et le Masters ?

Les nuages dans le ciel sont néanmoins nombreux. Le débat autour de la date, qui fait partie plus globalement d'une réforme de l'ATP, les travaux au POPB, beaucoup d'incertitudes pèsent sur le tournoi à l'horizon 2014. D'abord, cette programmation dans le calendrier, à la fin d'une saison éreintante, une semaine avant le Masters. "C'est les joueurs qui ont demandé à avancer le Masters pour finir la saison plus tôt", rappelle Guy Forget. "Je ne pense pas que ce soit injouable d'enchaîner les deux." Mais les doutes sur l'investissement des ténors dans ce Bercy 2012 ne le satisfont pas. "On va se battre pour regagner cette semaine entre les deux épreuves", assure-t-il, évoquant "cette semaine tampon" comme l'issue à ces problèmes, de préférence en remettant le Masters plus tard, ce qui serait moins compliqué selon lui que reculer les tournois de Bâle, Valence, Stockholm...

Aurait-il fait une croix sur son envie, annoncée avant Bercy, de déplacer l'épreuve en février ? "Bien sûr que non", réfute-t-il. "Beaucoup de joueurs sont favorables au déplacement de la tournée sud-américaine. Mais d'autres joueurs, de terre, y sont opposés. Les dirigeants de l'ATP ne peuvent pas aller au clash si la moitié des joueurs est opposée à cette réforme. (...) Mais il faut que le tennis soit préservé." La semaine prochaine, il sera donc à Londres pour poursuivre ses discussions avec l'ATP et les joueurs, lui qui pensait qu'une décision serait prise durant Bercy.

Un autre problème vient s'ajouter dans les années à venir: les travaux du Palais Omnisports de Paris-Bercy. "Ils sont contraignants en terme d'organisation", admet Guy Forget. "Si le tournoi reste en novembre, ils sont organisés pour que l'épreuve puisse se déroulement normalement." En revanche, en cas de changement de date, tout est possible, y compris envisager un déménagement momentané pour une année dans une autre salle. Laquelle ? "On n'en est pas encore là", affirme-t-il. Il lui reste encore quelques jours pour tenter de rallier les suffrages à l'ATP comme chez les joueurs pour redonner à Bercy les chances d'être une priorité dans le calendrier des tennismen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.