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Djokovic Masters Chef !

La bataille des chefs a bien eu lieu en finale du Masters à Londres. Le N.1 mondial Novak Djokovic a conservé ses étoiles en dominant Roger Federer en deux manches 7-6 (6), 7-5. Le Suisse, qui disputait sa 8e finale d'un Masters (pour six victoires), va s'en vouloir d'avoir laissé échapper le break dans chaque set.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Novak Djokovic est bien le maître des maîtres (BEN STANSALL / AFP)

Un feu d'artifice pour terminer. Une apothéose entre les deux meilleurs joueurs actuels. Un de ces matches qui fait regretter qu'il ne se joue pas au meilleur des cinq sets. Un de ces matches que Roger Federer, challenger d'une finale qu'il a déjà gagné six fois, va regretter. Non pas qu'il est passé à deux doigts de la victoire comme à l'US Open 2011 mais ce sommet était dans ses cordes après deux débuts de sets entamés par un break. L'entame de la rencontre était désastreuse pour Novak Djokovic, rapidement mené 3-0 en ayant seulement inscrit deux petits points dans le troisième jeu. Le Serbe va devoir se pencher sur son échauffement s'il veut éviter que pareille aventure ne se reproduise. Heureusement, il peut compter sur un mental et un orgueil quasi incomparable.

Pippa sous le charme

Haussant progressivement son niveau de jeu, le N.1 mondial mettait son grain dans le coucou suisse. Plus question de planer pour Federer, rattrapé au vol par le "Djoker" en quelques coups de raquette. Dans l'O2 Arena, les spectateurs délaissaient pour une fois Pippa Middleton pour un spectacle grandiose. Se rendant coup pour coup, les deux champions éblouissaient l'assistance, l'un par ses volées, l'autre par sa défense de fer. Opposition de style qui allait se jouer sur quelques détails, quelques millimètres parfois. Remis en selle, le N.1 mondial passait devant. Mais quand on l'imaginait conclure à 5-4, c'est le Suisse qui remontait d'un cran l'intensité. La première manche aboutissait à un jeu décisif où Djokovic commettait moins d'erreur (8/6).

Le mur Djokovic

Pourquoi accélérer au début quand on gagne à la fin. Novak Djokovic relâchait la pression dès la fin du tie-break. Le Suisse sautait sur l'occasion pour prendre le service du Serbe après onze minutes de haute volée. Solide à défaut d'être serein, Federer faisait la course en tête mais toujours sous la menace du N.1 mondial dont on attend le réveil à chaque instant. Et le combat reprenait de plus belle. Federer sauvait d'un ace une première balle de break du Serbe à 4-3. Mais au moment de conclure à 5-4, 40-15, le Suisse tombait en panne de service et subissait la relance de son adversaire. Djokovic sauvait deux balles de sets et revenait presque miraculeusement à 5-5. De quel bois est-il fait ce Serbe ? Plutôt d'un métal indestructible. Il était mené 5-3, "Nole" finissait en trombe et poussait Federer à la faute à 6-5 (42 fautes au total). Quatre jeux de suite qui lui offrait son deuxième Masters.

Six titres chacun en 2012

Moins dominateur qu'en 2011, Djokovic termine son année en beauté. Entre Melbourne et Londres, il a remporté quatre tournois, dont trois Masters 1000 (Miami, Toronto, Shanghai), mais a perdu les matches les plus importants en finale de Roland-Garros et de l'US Open, ou encore en demi-finale des jeux Olympiques et de Wimbledon. Ce succès au Masters, où il a réussi un sans-faute avec cinq matches gagnés sur cinq, lui permet de légitimer complètement son statut de N.1. Si Federer a échoué dans sa quête d'un 7e titre au Masters, 2012 marque son retour au premier plan. Il finit l'année à la deuxième place mondiale avec six tournois gagnés, dont un septième Wimbledon. 

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