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Cincinnati : Revenu de nulle part, Novak Djokovic l'emporte face à Raonic et reste invaincu

Le numéro un mondial a remporté ce samedi le Masters 1000 de Cincinnati face au Canadien Milos Raonic (1-6, 6-3, 6-4). A deux jours de son entrée en lice à l'US Open, le Serbe n'a pas vraiment rassuré sur son état physique, mais a de nouveau montré de précieuses ressources mentales.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MATTHEW STOCKMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Insubmersible. Combien de fois aura-t-on qualifié ainsi Novak Djokovic ? Il faut dire que le Serbe multiplie les renaissances improbables, retourne sans cesse des matchs qui semblaient perdus. Ce samedi encore, face à Milos Raonic, Djokovic a d'abord semblé complètement dépassé. Il a perdu le 1er set 6-1. Puis, progressivement, il est revenu dans le match. Surmontant un nouveau break au début de la manche décisive, il est allé arracher sa 23e victoire en 23 matchs cette année, son 35e Masters 1000, son 2e titre à Cincinnati. Il devient le premier joueur de l'histoire à s'imposer au moins deux fois dans tous les Masters 1000.  

Il semblait perdu 

Son début de match a été dans la droite lignée de son vendredi, qu'il avait terminé quasiment en rampant. Vainqueur miraculeux de Roberto Bautista Agut, il avait refusé d'aller en conférence de presse, trop touché physiquement. Ce samedi, alors qu'il est l'un des seuls à savoir relancer le service supersonique de Milos Raonic, il s'est d'abord fait éparpiller par le Canadien. Un break d'emblée, puis un autre, et surtout, une incapacité à retourner le service adverse. De son côté, Milos Raonic a poursuivi son impressionnant tournoi. "C'est, de loin, le meilleur serveur du circuit" avait réagi un impuissant Stefanos Tsitsipas après sa défaite en demi-finales face à Milos Raonic. Celui-ci l'a de nouveau prouvé face à Novak Djokovic lors d'un premier set rondement mené : 6-1.

Mais il subsistait à ce moment-là l'impression que c'était avant tout le Serbe qui n'y était pas. Lors du début de la seconde manche, Djokovic s'est mis à mieux servir, et à, au moins, remporter ses jeux de service. La balance a semblé s'équilibrer. Elle a très vite de nouveau basculé, cette fois du côté serbe. A 3-2, sa lecture du service de Raonic a suffi à lui offrir une balle de break. Qu'il a convertie. 

Instinct de survie quasi-animal

Début du 3e set, rebelote : Milos Raonic prend le service de Djokovic et remporte le sien facilement. On a de nouveau l’impression que le Serbe est sorti du match, voire diminué. Mais il refait vite son retard, enchaîne sept points d’affilée sur le service de Raonic et prend les devants : 4-2. Il a tenu son service jusqu’à la fin et, malgré une balle de break à sauver dans l’ultime jeu, a conclu avec sang- froid. 

Milos Raonic a perdu, mais le Canadien s’est repositionné pendant ce tournoi : de retour à un niveau très intéressant, il sera à compter parmi les sérieux outsiders à l’US Open. Pour Djokovic, ces trois sets ont été à l’image de son tournoi : irréguliers, inquiétants, traversés d’éclairs épiques et, surtout, symboles de la maturité mentale exceptionnelle atteinte par le numéro un mondial à l’âge de 33 ans. Tennistiquement et physiquement, il abordera le Grand Chelem new-yorkais avec quelques doutes. Ses secondes balles, très faibles tout au long du match, montrent que les douleurs ressenties à la nuque n’ont pas disparu. Mentalement en revanche, il est plus que jamais le meilleur. Cela ne fait d'ailleurs aucun doute : il faudra être très fort pour sortir Djokovic à l’US Open, ne serait-ce que parce qu’il conserve cet instinct de survie quasi-animal.

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