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Superbowl : le foot américain entre sport et business

La 48e Superbowl, finale du championnat de foot américain, se déroule ce dimanche soir dans le New Jersey. Les Denver Broncos sont opposés aux Seattle Seahawks. Mais au delà du sport, le foot américain c'est aussi du business. Les marques se battent à coup de millions de dollars pour avoir les meilleurs écrans publicitaires.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (/Ray Stubblebine Reuters)

Le Superbowl, ce sont
d'abord des chiffres, démesurés, à l'image de cette grand-messe du foot
américain. La finale de la NFL, (ce sport qui passionne aux Etats-Unis, mais
qui n'a jamais véritablement percé en dehors des frontières nord-américaines)
va voir le Seattles Seahawks opposés aux Denver Broncos lors de sa 48e
édition qui se dispute dans le New Jersey aux portes de New York.

Des chiffres donc, avec
160 millions de téléspectateurs attendus, des publicités à 4 millions de dollars
les 30 secondes et l'Empire State Building qui changera de couleurs toutes les
30 secondes en fonction des tweets des supporteurs. Car les Etats-Unis seront
partagés en deux ce dimanche soir lors du coup d'envoi (0h30 heure française
dans la nuit de dimanche à lundi). Il y aura d'un côté les fans de Seattle (meilleur défense) opposés aux Denver Broncos (meilleure attaque du championnat).

Un destin humain

Mais au-delà des
chiffres, le foot américain est avant tout une histoire d'hommes, symbolisée
par la lutte entre les QB, les quaterbacks, véritables maîtres à jouer des deux
formations. D'un côté (Denver) il y
a le "cerveau", l'inénarrable Peyton Manning – 38 ans – au destin digne
d'un film hollywoodien. Deux ans après une opération aux cervicales, il
retrouve la finale de la NFL. Une Superbowl qu'il avait remporté en 2007 avec Indianapolis.
Il peut encore, ce soir, un peu plus entrer dans l'histoire de la NFL en
devenant le premier quaterback à remporter le trophée avec deux équipes différentes. 

Voir ses exploits ►►►

Face à ce condensé de
success story que les Américains affectionnent tant, il y a – de l'autre côté – les
Seahawks. Eux compteront, plus que sur leur QB Russell Wilson, sur l'un des
patrons de la défense, le safety Earl Thomas. Le pilier de la "Legion of Boom",
(légion du fracas) est déjà dans les starting blocks : "Peu importe contre
qui nous jouons, je sais juste que quand sera venue l'heure du match, nous
serons prêts
."

Les grands moments des Seahawks ►►► 

Millions de dollars pour les marques

Mais le foot américain
ce n'est pas que du sport, c'est aussi (les plus critiques diront "avant
tout") du business. Les différentes marques se battent en effet à coup de carnet de
chèques pour être présentes lors de cet évènement.

Plus de 40 entreprises,
qui font la promotion de produits allant des voitures de luxe jusqu'aux
pistaches, ont acheté des espaces publicitaires de 30 secondes jusqu'à deux
minutes. Et ces marques, qui
dépensent des millions de dollars, font leur promotion sur les réseaux sociaux
en rivalisant d'imagination. "Les bandes-annonces servent à ce que les
gens en parlent et fassent plus attention le soir du match
", explique Matt
Miller, patron de l'association des producteurs de publicités.

Il y a la marque de
bière Anheuser-Busch InBev qui brasse les Budweiser, qui s'est offert Arnold Schwarzenegger.
Habillé comme l'ancien joueur de tennis Bjorn Borg, affublé d'une perruque
blonde, est en train de s'échauffer pour une partie de ping-pong. 

Il y a le français
Danone qui a choisi pour ses yahourts Oikos un couple en train de flirter, et
Unilever qui a pris le parti du sentimentalisme avec "Make Love, Not War"
("Faites l'amour, pas la guerre") pour promouvoir un déodorant,
tandis que  l'ex-star du football David
Beckham s'est (presque) dénudé pour des sous-vêtements H&M. 

Il y a la polémique,
aussi, avec une publicité de l'entreprise israélienne SodaStream, dans laquelle
l'actrice américaine Scarlett Johansson fait la promotion d'appareils de gazéification
de boissons. Pub censurée par la chaîne de télévision Fox – qui diffuse
l'évènement – parce qu'elle s'en prenait à Coca-Cola et Pepsi. 

Le show de la mi-temps

Pour envelopper les pubs et le match, les organisateurs n'oublient par
le grand show de la mi-temps. Douze minutes de folies – qui peuvent faire ou
défaire des carrières – durant lesquelles les (télé)spectateurs applaudiront Bruno
Mars cette année. Auteur et interprète des tubes "Locked Out Of
Heaven" ou "Grenade", qui a remporté il y a quelques jours le
Grammy du meilleur album vocal pop de l'année pour "Unorthodox
Jukebox", il sera accompagné des Red Hot Chili Peppers. 

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