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Suisse-Pologne, le réveil de Lewandowski ?

Muet depuis le début de l'Euro malgré une activité énorme sur le frond de l'attaque polonaise, Robert Lewandowski rêve d'endosser son habituel rôle de sauveur lors de ce 8e de finale de la Pologne contre la Suisse (15h). Le meilleur buteur (30 réalisations) de Bundesliga, auteur de 52 buts cette saison sous le maillot du Bayern Munich, veut prolonger l'aventure européenne. Pour la première fois sorties de la phase de groupes d'un Euro, les deux équipes écriront une page de leur histoire.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le capitaine de la sélection polonaise Robert Lewandowski (FOTO OLIMPIK / NURPHOTO)

"Il abat un travail fantastique, il a une grande influence dans nos victoires et sur notre façon de jouer, il est incroyablement important, il est le super pouvoir de l'équipe." Adam Nawalka, le sélectionneur de la Pologne, ne veut pas faire de son attaquant un problème. Pourtant, pour un joueur qui a inscrit la bagatelle de 52 buts cette saison avec l'équipe du Bayern, et 30 rien qu'en championnat, Robert Lewandowski est loin de ses standards habituels. Auteur de 13 réalisations durant les éliminatoires de l'Euro-2016 (il a égalé le record du Nord-Irlandais David Healy en 2008), l'attaquant est aphone depuis le début de la compétition, et même avant puisqu'il n'avait pas marqué lors de la défaite en amical contre les Pays-Bas (2-1) début juin.

Avec deux petits buts inscrits lors des trois premiers matches (pour deux victoires et un nul), la Pologne subit de plein fouet son manque d'efficacité. Si le jeu polonais demeure très offensif, l'équipe est loin de son statut de meilleure attaque de la phase de qualifications. "Il n'a pas marqué, mais c'est juste une question de temps, il se crée de plus en plus d'occasions, je pense qu'il va marquer au prochain match", veut croire son sélectionneur. A la pointe de l'attaque, en compagnie de son compère de l'Ajax Milik, Lewandowski fait peser un danger permanent sur les défenses adverses. Formation la plus imperméable de la phase de groupes (comme les Polonais puisqu'ils n'ont encaissé aucun but), l'Allemagne a souvent été mise en difficulté par ce duo, bien soutenu par des milieux de terrain mobiles et entreprenants.

Seferovic cherche aussi l'efficacité

C'est de tout cela dont se méfie la Suisse, pas vraiment exceptionnelle lors de ce 1er tour mais au rendez-vous des 8e, qui sont une première pour la Nati, comme pour la formation polonaise. Comme la Pologne, les Helvètes affichent une énorme solidité défensive, autour de la charnière Fabian Schär-Johan Djourou d'un milieu très solide coordonné par Granit Xhaka. Entre ces deux armures défensives, la recherche de réalisme sera des deux côtés, puisque Haris Seferovic, laissé sur le banc contre la France après avoir raté un demi-douzaine d'occasions lors des deux premiers matches, sera également très attendu. "Je me sens bien même si je ne suis pas parvenu à marquer. Ma situation n'est pas aussi difficile qu'on le pense. Je travaille dur, ça va venir", affirme le joueur de l'Eintracht Francfort, auteur de cinq buts lors des éliminatoires.

Seferovic-Lewandowski, chacun a dans l'esprit le doublé de Cristiano Ronaldo, lors du match décisif pour la qualification en 8e du Portugal contre la Hongrie (3-3). Pour atteindre un premier quart historique à l'Euro, c'est l'heure de se réveiller.

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