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Stop ou encore pour Laurent Blanc ?

L'avenir de Laurent Blanc à la tête de l'équipe de France va se décider ce jeudi Il rencontre en effet le président de la FFF, Noël Le Graët, pour dresser le bilan de l'Euro, et parler de l'avenir d'un homme qui est en fin de contrat. Après toutes les polémiques, a-t-il envie de poursuivre l'aventure en Bleu ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Laurent Blanc. (FRANCK FIFE / AFP)

Les suspensions des "meneurs" de Knysna, l'affaire des quotas, et désormais les insultes de ces troupes, Laurent Blanc n'a pas été épargné par les polémiques depuis son arrivée à la tête de la sélection. Sans oublier la volonté de Noël Le Graët, le président de la FFF, de ne discuter d'une possible prolongation de son contrat qu'après l'Euro. Mardi, le Comité exécutif de la FFF se réunira pour "tirer le bilan" des Bleus à l'Euro, et son président tiendra ensuite une conférence de presse. Les possibles sanctions envers certains joueurs devraient être à l'ordre du jour, mais plus encore l'avenir du sélectionneur. En fin de contrat, l'ancien entraîneur de Bordeaux a-t-il envie de poursuivre l'aventure ? La FFF a-t-elle envie de le prolonger ? Arrivé à 10h30 au siège de la FFF, Laurent Blanc voit actuellement son président.

Depuis plusieurs jours, les rumeurs se contredisent, varient, s'entrechoquent. Pour certains, la tendance serait au départ de Blanc, déçu de n'avoir pas réussi à éviter les dérapages verbaux de certains et de n'avoir pas montré un beau visage des Bleus sur la scène internationale. Les soupçons de conflit d'intérêt, semés ça et là, autour de son agent (Jean-Pierre-Bernès) également agent de joueurs (Ribéry, Nasri, Ménez, Rami...) l'ont sans nul doute touchés. Et Bernès n'est pas très apprécié du président de la FFF. L'expérience dans un club étranger l'a toujours tenté, mais a-t-il des propositions alléchantes sur le plan financier comme sportif ? Le 6 mai dernier, il déclarait se réserver le droit de s'engager avec un club qui l'aurait sollicité.

L'urgence encore d'actualité

Pour d'autres, Noël Le Graët n'a jamais semblé lui donner toute sa confiance pour le futur, refusant de le prolonger avant l'Euro, lui qui n'était pas à ce poste lors de la nomination de Blanc. Et le président de la FFF pourrait être tenté de choisir lui-même le prochain technicien, en le plaçant sur de nouvelles bases, avec de nouvelles contraintes. En cas de départ, le nom de Didier Deschamps, annoncé partant de l'OM, est le plus souvent cité, même si l'ancien capitaine de la France a également pour agent Jean-Pierre Bernès, et qu'il est lié au club olympien par contrat. Mais voici deux ans, la FFF n'avait pas hésité à venir débaucher Blanc, alors sous contrat avec Bordeaux, moyennant finances. Le Graët s'étant fixé comme objectif de réduire les dépenses, cette nomination serait-elle justifiable ?

Mais dans tous les cas de figure, le temps presse. A la mi-août, les Bleus jouent un match amical (contre l'Uruguay au Havre), avant de débuter les qualifications du Mondial-2014, dès le 7 septembre en Finlande. Changer de sélectionneur ou le maintenir, sanctionner certains joueurs ou pas, tout cela doit se faire très rapidement. Et l'image laissée par les Bleus et les polémiques réclament une réponse rapide, sans quoi le fossé pourrait encore se creuser entre l'opinion publique et les joueurs tricolores. Deux ans après Knysna, la France du football semble encore au milieu du gué. Et l'Euro n'a pas redoré son blason. Les réponses à toutes ces questions devraient arriver mardi.

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