Violences sexuelles dans le patinage : Gilles Beyer accusé de chantage à des fins sexuelles par une mère et sa fille patineuse
Le journal L'Équipe révèle dans son édition de jeudi une nouvelle affaire impliquant Gilles Beyer. Déjà accusé par deux anciennes patineuses, Sarah Abitbol et Hélène Godard, de viol alors qu'elles étaient mineures, Gilles Beyer serait cette fois-ci impliqué dans une affaire de chantage à des fins sexuelles. Le quotidien sportif dévoile ainsi le quotidien de Sabina Mahamoud à partir de l'automne 2017, une aide-soignante qui tentait d'inscrire sa fille Nadjma, championne de France juniors 2014, au club des Français Volants de Paris, où Gilles Beyer travaillait.
Début 2017, Sabina Mahamoud prend contact avec Gilles Beyer afin d'inscrire sa fille dans le club parisien. Rapidement, ce dernier lui envoie des messages obscènes (elle recevra de sa part plus de 120 SMS entre octobre 2017 et mars 2018). Lors d'une rencontre destinée à finaliser l'inscription de Nadjma Mahamoud au club des Français Volants de Paris, Sabina Mahamoud assure que Gilles Beyer "lui fait des propositions obscènes" avant de lui toucher les fesses à la fin du rendez-vous.
"Je couche avec toi quatre fois par semaine et tu ne paies rien pour ta fille"
Nadjma Mahamoud commence ses entraînements au club, et sa mère, aux revenus modestes, se renseigne sur le prix de l'inscription. Le journal L'Équipe révèle la proposition de Gilles Beyer à Sabina Mahamoud : "Je couche avec toi quatre fois par semaine et tu ne paieras rien pour ta fille." Des avances auxquelles Sabina Mahamoud ne cède pas. Alors que Gilles Beyer continue d'envoyer des messages obscènes à sa mère, Nadjma tombe finalement sur les échanges. Elle décide de quitter le club quelques jours plus tard.
Contactée par L'Équipe, Nadjma se dit "écœurée par ce milieu". Depuis les révélations de Sarah Abitbol, ancienne championne de patinage artistique et la publication de son ouvrage Un si long silence, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "viols et agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime".
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