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Ski alpin : Valentin Giraud-Moine, le retour d'un miraculé

Valentin Giraud-Moine est un miraculé qui fait son retour dans le haut niveau du ski alpin et de la descente, après un an de combat. Une lutte pour préparer son corps à retrouver le gratin mondial. Cette saison, au-delà des résultats, c'est surtout les sensations qui seront le plus important pour le Français.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"J'ai eu beaucoup de chance". Valentin Giraud-Moine, spécialiste de la descente, s'apprête à redevenir samedi à Lake Louise (Canada) un skieur de haut niveau, 666 jours après avoir frôlé la perte de l'usage de ses jambes, propulsé à pleine vitesse dans les filets de sécurité en bas de la descente de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) le 27 janvier 2017.

Giraud-Moine est fauché à 25 ans (26 aujourd'hui) en pleine ascension, alors qu'il vient de monter sur le podium de Kitzbühel, la plus belle et la plus exigeante des descentes. Sa "chance", c'est que les vaisseaux sanguins et les nerfs ne sont pas touchés, lui évitant le fauteuil roulant. C'est aussi cette double opération à Lyon peu pratiquée en France, l'allogreffe, avec des nouveaux tendons issus d'un don (une personne décédée) au lieu d'être prélevés sur le patient.

"Chez Valentin, il y avait beaucoup de ligaments à reconstruire, et prendre les ligaments chez lui ça aurait induit beaucoup de perte de force", explique à l'AFP le docteur Jean-Marie Fayard, chirurgien responsable de la commission médicale de la Fédération française de ski (FFS). "La vraie problématique chez ce garçon qui n'avait que ses ligaments abîmés, c'est de se dire 'si on lui prend ses tendons pour refaire ses ligaments cassés, est-ce qu'il sera capable de revenir au meilleur niveau?' (...) Je pense que si on avait pris autre chose que l'allogreffe, il n'en aurait pas été capable".

"C'est un garçon qui est hors du commun"

Et même avec le succès des opérations, les médecins lui expliquent que remarcher normalement serait déjà une bonne chose, sans lui faire miroiter trop tôt un retour au plus haut niveau. Et pourtant il sera bien dans le portillon de départ samedi, "parce que c'est un garçon qui est hors du commun", admire M. Fayard. "Je pense qu'arriver là où il est actuellement, même sans parler de résultats sportifs, arriver à un tel niveau de ski après ce qu'il a eu, je trouve que c'est déjà extraordinaire".

Opérations, rééducation, réathlétisation, Giraud-Moine a remonté la pente petit à petit, avec le rêve de la dévaler à nouveau. Après une préparation complète cet été avec ses collègues de l'équipe de France de vitesse, il se sent presque "un athlète comme un autre".

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