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Ski alpin : Favoris, Français à suivre, Covid... le guide de la saison de coupe du monde 2020-2021

Rentrée des classes pour les skieurs du globe aujourd’hui à Sölden. Comme le veut la tradition, la coupe du monde de ski débute ce week-end en Autriche avec un slalom géant dames samedi et celui des hommes dimanche. Une saison forcément touchée par la Covid-19, mais aussi avec des Tricolores bien placés pour viser les globes de cristal, et plus d’étapes françaises que d’habitude. Décryptage.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Le Français Alexis Pinturault (STIAN LYSBERG SOLUM / NTB SCANPIX)

• Les grands favoris : la Norvège aux commandes

Tenant du titre, Aleksander Aamodt Kilde est-il le grand favori à sa succession ? Pas forcément. Le descendeur norvégien fait évidemment partie des prétendants au gros globe de cristal, ainsi qu’aux deux globes de vitesse (descente, Super G), mais c’est son compatriote Henrik Kristoffersen qui fait figure d'homme à abattre. Redoutable sur slalom, "Kristo" pourrait être le grand gagnant de la suppression des combinés. Une suppression d’épreuve qui pourrait en revanche affaiblir les chances d’Alexis Pinturault, autre favori chez les hommes. Chez les femmes, l’Américaine Mikaela Shiffrin est la grandissime favorite, après avoir perdu le gros globe l’an passé suite à une absence après le décès de son père, même si elle est forfait pour la rentrée à Sölden. Mais l’Italienne Federica Brignonne, tenante du titre, et la Slovaque Petra Vlhova - entre autres - seront à l’affût.

• Les Français à suivre : un trio Pinturault, Noël, Worley

Candidat déclaré au gros globe de cristal depuis le départ en retraite de Marcel Hirscher, Alexis Pinturault sera une nouvelle fois la tête d’affiche du ski alpin français cette saison. A 29 ans, et après avoir laissé filer le titre la saison dernière après plusieurs fautes en slalom, le skieur de Courchevel est la seule chance française de décrocher un gros globe de cristal, à moins d'une énorme surprise. Mais pas le seul à suivre. Révélation sur slalom en 2019, Clément Noël aurait pu remporter le petit globe de la discipline sans la Covid-19, puisqu'il a fini deux petits points derrière Henrik Kristoffersen. Il fera logiquement partie des prétendants cette saison. En pleine progression, Victor Muffat-Jeandet sera aussi à suivre. Côté dames, on guettera la progression de Romane Miradoli, et surtout le retour de Tessa Worley, double championne du monde du slalom géant (2013 et 2017).

• Le calendrier : l’Amérique à la trappe

Face à la pandémie mondiale, le ski alpin a revu ses habitudes. Comme attendu, le circuit de la coupe du monde ne passera pas cette année par l’Amérique du Nord, et comptera seulement un crochet par l’Asie pour les femmes, en Chine, mais pas de Japon au programme. Prise pour réduire les déplacements et mieux protéger les athlètes, cette décision semble logique. La FIS a toutefois précisé que, dès 2021-2022, le circuit retrouverait ses habitudes nord-américaines (Lake Louise, Beaver Creek, Killington) et asiatiques (Yanqing, Naeba). D’ici là, dix épreuves étaient donc à reprogrammer. A ce petit jeu, la France s’en sort bien puisque Val d’Isère et Courchevel en ont récupéré une partie. A noter aussi que les épreuves de vitesse et de technique seront organisées sur des lieux différents, pour éviter que les spécialistes de chaque discipline ne se croisent. 

• Le grand absent : le combiné sacrifié

Cela passerait presque inaperçu, mais un changement majeur accompagne cette reprise de la coupe du monde : l’absence du combiné. Epreuve historique, et spécialité d’Alexis Pinturault vainqueur du petit globe de la discipline en 2019, cet enchaînement descente-slalom n’avait plus les faveurs de la FIS depuis quelques années, qui lui préfère le très critiqué slalom parallèle. Sous couvert de calendrier remodelé face au Covid, et de volonté d’éviter que les athlètes des différentes spécialités se croisent, la Fédération internationale a supprimé le combiné du calendrier pour cette saison. En espérant qu’il fasse son retour dès l’année prochaine. En attendant, le combiné sera bien au programme des mondiaux en février.

• Le trouble-fête : la Covid-19

Après avoir écourté la saison 2019-2020, et probablement coûté le gros globe de cristal aux techniciens comme Pinturault et Kristoffersen, la Covid-19 a chamboulé le calendrier de l’exercice 2020-2021, et provoqué la suppression du combiné. Mais ça ne sera pas tout. Par définition, la coupe du monde est itinérante, et pose ses valises dans des villes ou pays différents chaque semaine. En temps de pandémie, cela se traduit par des tests réguliers, avec des politiques différentes selon les pays, et une tolérance zéro de la FIS. D’un point de vue sportif, cela pourrait surtout avoir une plus grande incidence sur les classements que les performances sportives elles-mêmes. Concrètement : un athlète cas contact en plein mois de janvier pourrait perdre toutes ses chances de victoire finale, même sans avoir la Covid. Cela ajouté aux nombreux huis clos, comme ce week-end à Sölden.

• Le point d’orgue : les Mondiaux

Le public français guettera d’abord les nombreuses étapes tricolores à Val d’Isère les 5, 6, 12 et 13 décembre, et à Chamonix les 30 et 31 janvier pour les hommes, puis à Courchevel les 12 et 13 décembre pour les femmes. Les finales à Lenzerheide en Suisse seront aussi le grand moment de la saison en mars. Mais le pic, incontestable, aura lieu à Cortina d’Ampezzo du 8 au 21 février, puisque la station italienne accueillera les championnats du monde, qui compteront d'ailleurs pour la coupe du monde. Un événement à suivre en direct sur France tv sport, tout comme les étapes françaises de la coupe du monde. Alors, en piste !

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