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Vion se rafraîchit la mémoire

Dans son nouveau costume de président de la Fédération française de ski, Michel Vion a décidé de tirer un trait sur son passé. Comme Antoine Deneriaz ou Jean-Luc Crétier, il a pourtant connu son heure de gloire lors d’une course d’un jour. Pas aux JO comme les deux descendeurs mais aux Championnats du monde dans une discipline moins médiatisée : le Combiné. C’était à Schladming, le 5 février 1982. Depuis, pas un skieur français n’a été titré aux Mondiaux.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
 

« Je ne souhaite qu’une chose, qu’on m’efface des tablettes », prévient Michel Vion. Entre le passé et le présent, le boss de la FFS a choisi. Les images ont jauni. Le style aussi. Mais la magie est toujours là. Comme touché par la grâce, Michel Vion a fait la course de sa vie. « Je n’ai pas un grand souvenir. Je me souviens avoir pris le départ et essayé d’être très relâché, raconte-t-il. Je suis arrivé dans les derniers virages sans même m’être aperçu que j’étais descendu. Comme si j’étais ailleurs. J’avais fait une belle descente. On avait trouvé les bons skis ce jour-là. Je termine avec un saut terrible à un peu plus d’une seconde des meilleurs. »

Après deux bons chronos dans le slalom, disputé en deux manches à cette époque, où il limite la casse, le skieur de Pralognan se lâche dans la descente autrichienne. « En arrivant, je sais que j’ai gagné car j’avais un peu calculé l’histoire, reprend-t-il. Mon entraîneur Jean-François Leduc bondit des balustrades pour me féliciter. C’est une autre époque… » Une belle époque et une belle année pour Vion qui réalisera sa meilleure année en Coupe du monde (35e au général). Son dernier fait d’armes sera encore dans un Combiné, à Wengen en 1985, pour sa seule et unique victoire en Coupe du monde. Aujourd’hui, il signerait à deux mains pour un succès de Grange, Richard ou Fanara.

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