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Un petit coin de ciel bleu !

Les clichés vont valser au retour de Garmisch-Partenkirchen. Plusieurs pages se sont tournées en Allemagne. Celle de Michel Vion, dernier champion du monde français en 1982. Celle des JO de Vancouver désastreux pour le ski alpin tricolore. Celle de ces athlètes bleu-blanc-rouge qui craquent sous la pression. Avec Grange, Richard et Worley, le ski français a redoré son blason.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
L'équipe de France fait corps autour de Jean-Baptiste Grange

Une moisson pareille, la France n’avait plus connu ça depuis 1974 à St-Moritz. Deux titres (épreuve par équipes et slalom masculin), une médaille d’argent et un bronze, les Français ont réussi à ajouter une petite touche de bleu dans l’univers rouge et blanc de l’Autriche, grand vainqueur des Mondiaux (huit médailles dont quatre en or). Pourtant, dimanche dernier, Michel Vion, le président de la FFS, et Fabien Saguez, DTN, n’en menaient pas large. Des épreuves de vitesse on ne retiendra que la 6e place de Johan Clarey et l’incident matériel qui a envoyé Adrien Théaux dans les filets. Les Bleus étaient passés à côté. Heureusement, il restait le groupe technique, celui qui brille en Coupe du monde. Cette réussite germanique tient donc beaucoup à une deuxième semaine pleine de promesses et de médailles.

Tout a commencé par un « Team Event » plein de folie et d’audace pour des Bleus combatifs. Cette médaille d’or n’a pas forgé le collectif français mais il l’a embelli. Tout le monde en a tiré profit, le groupe et les leaders, les deux clés du succès selon le DTN Fabien Saguez. « Il y a deux points positifs : la force collective de la France, ce qui est rare dans une équipe de ski, et nos leaders qui ont répondu présents. Tessa Worley, Cyprien Richard et Jean-Baptiste Grange étaient nos trois vraies cartouches. Ils ont tous eu leur médaille. On dit que les Français ont un petit mental, ce n’est pas vrai. »

Tout en maîtrise, Jean-Baptiste Grange a conclu les Mondiaux par la médaille d’or tant espérée, celle qu’on lui avait déjà promise à Val d’Isère en 2009 puis à Vancouver. Dimanche, Grange est entré dans la cour des grands skieurs français, ceux dont le nom fera encore parler dans des décennies. A 26 ans, l’avenir de la discipline lui appartient. Et derrière lui, toute l’équipe de France. « On termine ces Championnats du monde en beauté avec un bon bilan. Et aussi une ambition dévorante de faire mieux dans certains secteurs, reprend Fabien Saguez. On veut être plus fort, notamment en première semaine. On va se servir de cette dynamique pour travailler sur la fin de saison, cet été, cet automne afin de refaire une belle saison de Coupe du monde l’année prochaine. On va déjà un peu tourner le regard vers le sud, direction Schladming (hôte des championnats du monde 2013) et puis on essaiera de remettre le couvert en mieux. » Ca tombe bien, on a encore faim !

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