Noens, l'étoile du Sud
Avec son sourire radieux, ses longs cheveux bruns et sa taille mannequin, elle aurait fait une belle ambassadrice pour la candidature olympique de Nice. Annecy est passé par là et la baie des anges s'est retournée vers la mer. Malgré un père international de water-polo, Nastasia Noens a elle posé son regard vers les cimes. En 2003, elle intègre le ski-études de Villard de Lans avant. Déjà brillante, elle tape dans l'il du ski français et intègre pour trois ans la section sportive de haut niveau d'Albertville. Lancée une première fois en Coupe du monde à 18 ans, Noens étonne avec une belle 26e place du slalom de Levi. Un premier jalon est posé même si l'apprentissage du haut niveau doit passer avant tout par la Coupe d'Europe. Médaillée de bronze lors des championnats du monde junior (2008), la Niçoise est bientôt prête pour la Coupe du Monde et son exigeant circuit. Sa 13e place du slalom des Mondiaux de Val d'Isère (meilleure française) finiront d'achever sa formation.
Son premier coup d'éclat, Nastasia Noens le réalise en janvier 2010 à Flachau. Sous les projecteurs autrichiens, elle obtient une prometteuse 8e place. Ses quatre top 20 sont encourageants mais il manque encore un peu de coffre à la Niçoise pour titiller les taulières de la discipline. Sous la houlette de son entraîneur Anthony Séchaud, elle muscle son ski et, boostée par les succès de Worley, se classe régulièrement dans les dix meilleures. Explosives en première manche, Noens retient encore ses skis au moment de conclure. Jusqu'à Flachau. Encore une fois, la station autrichienne révèle la jeune française qui y obtient son premier podium en Coupe du monde.
Sans complexe malgré ses précédents échecs, Noens lâche les chevaux, la tête et les jambes. "Je suis super contente et surtout soulagée d'avoir enfin réussi une deuxième manche. Ce podium, il vient de moi, déclare la championne de France. Ca faisait longtemps que je tournais autour du pot, au bout de toutes ces années, c'est bien que ça se concrétise enfin!" Mais ce premier podium partagé avec Poutiainen et Riesch n'est pas une fin en soi pour la Niçoise. "C'est bien pour l'avenir, je vais pouvoir aborder les prochaines courses encore plus sereinement. Depuis le début de la saison, tout allait bien, il ne manquait que ça pour que ça aille mieux!" Pourquoi pas à Garmish lors des championnats du monde ?
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