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Noens a le blues

La larme a échappé à l’œil des caméras mais n’a trompé personne sur la déception de Nastasia Noens. A l’orée d’une grande carrière en slalom, la jeune niçoise s’était imaginée un premier coup d’éclat sur la piste de Garmisch-Partenkirchen. Ce sera peut-être pour 2013 à Schladming, la Mecque du slalom, théâtre des prochains championnats du monde.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Pendant la lente agonie de Sandrine Aubert, une autre étoile du slalom est née. Tête et skis bien faits, Nastasia Noens empile désormais les top 10 comme elle enchaîne les piquets. Déjà une valeur sûre du slalom à 22 ans. 3e à Flachau en janvier, la Niçoise avait envie de croquer à pleine bouche sur une médaille, comme Tessa Worley sur le géant. D’où sa grosse déception après la première manche terminée au 10e rang à 1’87’’. Avec une neige changeante, Noens voulait encore jouer sa chance dans le 2e acte. Si la Française prenait confortablement la tête à ce moment du slalom, ses petites fautes dans le bas du parcours réduisaient à néant sa belle prestation. Le money-time se jouerait sans elle. « Il manque le ski d’en haut jusqu’en bas, expliquait-elle après la course. Je lâche pas mal sur les fins de parcours et c’est mon point faible sur cette saison. »

Les autres ne craqueront pas et repousseront Noens au 9e rang final. Mais 9e, ce n’est plus assez pour l’Azuréenne. « Faire un top 10, c’est juste bien pour marquer des points, lâche-t-elle. Cette 9e place n’est pas celle que j’espérai ni celle que je dois faire au niveau de mon ski. Sur cette 2e manche, j’ai essayé de tout envoyer car la neige avait pas mal bougé. J’ai encore fait une faute mais je ne regrette rien. Il fallait tout tenter pour accéder à une meilleure place. » Malgré les sourires, le regard en dit long sur la déception, la boule coincée au fond de la gorge. L’apprentissage du haut niveau passe aussi par les échecs. Celui-là va servir, c’est certain. « J’ai envie de remonter sur le podium. Ça passe par le ski que je produis. Si je fais des manches parfaites de haut en bas avec un ski solide, il ne faudra pas longtemps pour que j’y remonte. » Réponse dans une semaine à Äre pour le retour de la Coupe du monde.

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