Les Françaises au piquet
Dossard N.1, Tina Maze avait écrasé le géant dames dentrée. Il avait fallu une Tessa Worley explosive pour animer la 2e manche. Bis repetita sur le slalom avec un chrono béton de la patronne du circuit Marlies Schild, première skieuse à sélancer sur la piste du Gudiberg. Le ton était donné. Juste derrière, Nastasia Noens sy cassait les dents. « Jai essayé de tout envoyer dès le début. Le ski était là mais je me suis fait avoir là où il ne fallait pas, expliquait la Niçoise. Ça coûte cher, cétait le plat. » Heureusement que lAutrichienne avait placé la barre très haut pour tout le monde et que la piste creusait très vite. Malgré un bel éclat, Noens saccrochait au top 10 comme le pèlerin à son bâton. Elle peut encore rêver à limpossible. « De toute façon, je nai rien à perdre. Tout est jouable. Il ne faut rien lâcher et oublier cette première manche. Ça fait deux jours quon voit des remontées fulgurantes chez les Français. Cest ce que je vais essayer de faire aussi. »
Pour Sandrine Aubert et Tessa Worley, les 278 à remonter semblent insurmontables. 18e ex aequo, les deux Françaises navaient pas les mêmes ambitions. Malgré une saison à lenvers avec une seule 8e place comme trophée, Aubert restait la meilleure slalomeuse française en activité. Mais quand ça ne veut pas « Je nai pas su me libérer, pas su attaquer comme je voulais, regrettait la quadruple vainqueur dun slalom de Coupe du monde. Sur une piste vraiment facile, on prend cher. Je nétais pas crispée par lenjeu mais jaimerai bien retrouver mon ski. Je ne suis pas moi-même et cest hyper frustrant. » Que reste-t-il à Sandrine Aubert ? Rien, si ce nest envoyer une seconde manche pleine. Objectif : « Essayer de se faire plaisir une fois dans la saison, ce serait bien. » Avec lor par équipes et le bronze du géant en poche, Tessa Worley sest au contraire fait plaisir dans une discipline où elle est moins à laise. Question de confiance, tout simplement.
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