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Les Françaises au piquet

Après l’euphorie du Géant (argent pour Richard et bronze pour Worley), la première manche du slalom féminin des Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen a refroidi les ardeurs tricolores. A l’image de sa saison, Sandrine Aubert a retenu ses skis. Le seul espoir réside en Nastasia Noens, 10e du premier acte mais à 1’87’’ de Marlies Schild.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Dossard N.1, Tina Maze avait écrasé le géant dames d’entrée. Il avait fallu une Tessa Worley explosive pour animer la 2e manche. Bis repetita sur le slalom avec un chrono béton de la patronne du circuit Marlies Schild, première skieuse à s’élancer sur la piste du Gudiberg. Le ton était donné. Juste derrière, Nastasia Noens s’y cassait les dents. « J’ai essayé de tout envoyer dès le début. Le ski était là mais je me suis fait avoir là où il ne fallait pas, expliquait la Niçoise. Ça coûte cher, c’était le plat. » Heureusement que l’Autrichienne avait placé la barre très haut pour tout le monde et que la piste creusait très vite. Malgré un bel éclat, Noens s’accrochait au top 10 comme le pèlerin à son bâton. Elle peut encore rêver à l’impossible. « De toute façon, je n’ai rien à perdre. Tout est jouable. Il ne faut rien lâcher et oublier cette première manche. Ça fait deux jours qu’on voit des remontées fulgurantes chez les Français. C’est ce que je vais essayer de faire aussi. »

Pour Sandrine Aubert et Tessa Worley, les 2’78’’ à remonter semblent insurmontables. 18e ex aequo, les deux Françaises n’avaient pas les mêmes ambitions. Malgré une saison à l’envers avec une seule 8e place comme trophée, Aubert restait la meilleure slalomeuse française en activité. Mais quand ça ne veut pas… « Je n’ai pas su me libérer, pas su attaquer comme je voulais, regrettait la quadruple vainqueur d’un slalom de Coupe du monde. Sur une piste vraiment facile, on prend cher. Je n’étais pas crispée par l’enjeu mais j’aimerai bien retrouver mon ski. Je ne suis pas moi-même et c’est hyper frustrant. » Que reste-t-il à Sandrine Aubert ? Rien, si ce n’est envoyer une seconde manche pleine. Objectif : « Essayer de se faire plaisir une fois dans la saison, ce serait bien. » Avec l’or par équipes et le bronze du géant en poche, Tessa Worley s’est au contraire fait plaisir dans une discipline où elle est moins à l’aise. Question de confiance, tout simplement.

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