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La Wunderteam broie du noir

Trois de chute ! A quelques jours de l'ouverture des championnats du monde de ski alpin à Garmisch-Partenkirchen, l'équipe d'Autriche a perdu trois éléments de poids : Hans Grugger, Mario Scheiber et Georg Streitberger. La malchance évidemment et un terrible coup dur pour la Wunderteam.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'Autrichien Georg Streitberger avant sa chute à Chamonix

La poisse a débuté le 20 janvier à Kitzbühel. Un banal (peut-on parler de "banal" avec la Streiff ?) entraînement qui s'est transformé en cauchemar pour Hans Grugger. Quelques mètres après le départ, dans la zone dite du "Piège à Rat", l'Autrichien s'est mal réceptionné sur un saut et a violemment cogné sa tête sur la piste. Victime de graves blessures à la tête, il a longtemps été entre la vie et la mort. Grugger n'est sorti d'un coma artificiel que le 1er février. A 29 ans, sa carrière est probablement terminée. Sept jours plus tard, deuxième coup dur en descente avec la chute de Mario Scheiber lors d'un entraînement à Chamonix. Le bilan est moins lourd avec "seulement" des fractures au visage et à la clavicule droite. Chamonix, piste maudite puisque lors de la course, deux jours plus tard, Georg Streitberger tombait à son tour. Pas de blessure à la tête pour cette fois mais une fracture du tibia gauche. Trois postulants pour Garmisch en moins, quelle hécatombe !

Secouée par ces chutes à répétition, la Wunderteam cherche encore la boîte pour comprendre le pourquoi du comment. "Les lourdes chutes de Hans Grugger , toujours plongé dans un coma artificiel à l'hôpital d'Innsbruck, et de Mario Scheiber montrent qu'il faut agir de manière urgente dans l'intérêt des athlètes", a ainsi déclaré la Fédération autrichienne de ski (ÖSV). Les scientifiques tyroliens devront se pencher "sur les facteurs permettant une amélioration de la sécurité" des skieurs, notamment "le profil des sauts, l'optimisation des équipements de protection tout comme les possibilités de réduire la vitesse avec les dangers qui y sont liés", poursuit l'ÖSV. Mais si évolution il y a sur le matériel, il faudra attendre la saison 2012-2013 pour en bénéficier. Forcément trop tard pour les Autrichiens.

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