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Des Françaises à tomber

Une neige d’huile ? Pas de parano, personne n’en veut aux skieuses françaises qui ont connu une arrivée mouvementée lors de la descente du combiné. Sitôt la ligne franchie après un peu moins de deux minutes d’un effort intense, Marie Marchand-Arvier et Aurélie Revillet n’ont pas eu la force de rester sur leurs jambes. Deux chutes. Quelques petits bobos mais plus de peur que de mal.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Ramollie par la température, la piste de Garmisch avait perdu un peu de caractère. Toujours aussi exigeante mais moins délicate à maîtriser. « Ce n’est pas pour nous déplaire, confirmait Marie Marchand-Arvier. Maintenant, la descente reste difficile mentalement et physiquement. » Avec au bout une frayeur pour MMA (16e à 2’’08 de Görgl) et l’encadrement de l’équipe de France. A terre, immobile après avoir fortement heurté les bâches de la raquette de Kandahar, la Française était-elle gravement blessée ?

Un léger flottement parcourait l’air doux de Garmisch. La course manquait même d’être suspendue alors que Lara Gut lâchait les chevaux. Heureusement, la skieuse des Contamines se relevait après quelques secondes de récupération. « Beaucoup plus de peur que de mal, expliquait-elle après s’être remise de ses émotions. Rien de trop grave, juste quelques égratignures. Je pense que c’est anecdotique par rapport à la descente et à la course d’aujourd’hui. J’ai vite envie de zapper et de basculer pour le slalom de tout à l’heure. »

Griffée au menton, Marie Marchand-Arvier n’avait pas perdu son sourire, sa bonne humeur et sa lucidité. « Les petits bobos ? Ça passera. Ce n’est pas très beau mais on fera avec. Il va falloir élever mon niveau si je veux accéder à des meilleures places pour la descente de dimanche. Pour le slalom, je vais essayer de faire une course plus intelligente, de rester simple dans mes skis et de me faire plaisir. » Quelques minutes plus tard, Aurélie Revillet répétait la même pirouette sans taper la bâche. Pas d’égratignure mais deux doigts un peu chiffonnés et une belle 13e place finale. Comme sa coéquipière, elle a effectué une excellente répétition en vue de la grande descente du week-end. En revanche, elle ne se présentera pas au départ du slalom sur le site de Gudiberg à 14h00.

Du slalom, on retiendra la belle combativité des tricolores qui terminent loin du podium mais sans démériter. 14e, Margot Bailet réalise sa meilleure place dans un combiné. A 20 ans, l'espoir de voir la Niçoise grimper les derniers échelons sont réels. Un rang derrière, Marie Marchand-Arvier a rempli son contrat car, malgré sa 5e place au combiné des Mondiaux de Val d'Isère, le slalom n'est pas vraiment son affaire. "Ce n'est pas une année qui me sourit mais il faut faire avec, a indiqué MMA. Je vais donner le maximum dimanche et essayer de me faire plaisir. je veux repartir d'ici avec le sourire." Avant la banane, place à la récupération.

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