Florent Amodio : "j'ai cette soif de revanche"
Pourquoi avoir choisi de revenir vous entraîner dans votre ville à Cergy-Pontoise ?
Florent Amodio : "Je voulais avec moi une équipe qui me connaît à mille pour cent. Il y a Bernard (Glesser, son coach depuis ses trois ans) et Fabian (Bourzat). C'est un mélange de générations qui marche très bien. Et puis tous mes piliers sont là. Il y a Sofia (sa petite amie), elle m'apporte énormément de bonheur, c'est une pièce-maîtresse. J'ai aussi envie de continuer pour elle, mes parents. Je fais ma route. J'ai envie d'être le meilleur, je suis profondément convaincu que je peux l'être. C'est pour ça que je continue, j'aurais très bien pu m'arrêter après ces Jeux. J'ai cette soif de revanche, de dire que je peux toujours. Mais ce n'est pas parce que je reviens là que je vais revenir à mes travers".
Vous évoquez vos travers. A quoi faites-vous allusion ?
F A : "J'ai essayé de trouver comment réparer le mental, comment ne pas être déstabilisé, ce qui ne va pas par rapport à mon patin, la régularité sur les sauts, les points que je peux perdre dans les pirouettes. J'ai continué le patin pour moi, pour être heureux. C'est moi qui suis concerné au final. J'ai été dirigé par le passé et je veux reprendre ça en main. Maintenant j'écris ce que je fais aux entraînements, mes cahiers sont là, à côté de moi. Je met des croix quand ça ne va pas. Il y a plus de choses mieux maîtrisées. Je suis passé par le très bas et le très haut en quatre ans. Maintenant pour les quatre années à venir je sais les bêtises à ne pas faire, comment être dans mon patinage à fond tout en gérant ma vie à coté. Que ce soit Sofia, ma famille, mes amis, et l'argent, mes galas".
Etes-vous en train de vous reconstruire ?
F A : "Je repars dans un autre état d'esprit. Je pars pour me faire plaisir, faire mes difficultés une par une. L'année dernière je me suis mis sous pression pour des objectifs trop hauts. Je veux refaire les choses dans le bon ordre et sans brûler les étapes. J'ai cette envie de redevenir le meilleur mais je ne me prends pas la tête, c'est étape par étape. C'est pas grave si je ne suis pas champion d'Europe ou du monde demain, je sais que ça va arriver".
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