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Danse sur glace - Papadakis et Cizeron : "Continuer à oser"

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, désormais vice-champions olympiques et triples champions du monde, ambitionnent de "continuer à oser" et "à faire avancer la danse sur glace dans une direction moderne et actuelle", ont-ils décrit dans un entretien à l'AFP. A l'heure de refermer l'hiver olympique, les jeunes danseurs restent partagés entre "frustration" de ne pas avoir lutté à armes égales pour l'or olympique, la faute à un incident de robe, et "fierté" d'avoir malgré tout récolté l'argent.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Papadakis/Cizeron lors du Gala des JO 2018 (MLADEN ANTONOV / AFP)

Vivez-vous ce troisième sacre mondial comme une revanche sur les JO ?

Guillaume Cizeron : "Ce n'est pas une revanche parce que nos adversaires canadiens (les champions olympiques en titre et champions du monde 2017 Tessa Virtue et Scott Moir, ndlr) n'étaient pas là. C'était surtout une célébration de l'année qu'on a faite, des performances qu'on a pu réaliser."

Gabriella Papadakis : "C'est toujours important de faire une compétition dont on est fier. D'autant plus quand c'est la dernière, évidemment on avait envie de terminer la saison sur une bonne note, et encore plus quand c'est après les Jeux, où on n'a pas réussi à aller chercher la médaille qu'on voulait."

Avec le recul, quels souvenirs gardez-vous de vos premiers JO ?

G.C. :  "Toujours une petite frustration liée à cet événement qu'on n'a pas pu contrôler, mais quand même beaucoup de fierté de cette médaille d'argent. C'est vraiment une victoire pour nous, d'autant plus en regardant les conditions dans lesquelles on a patiné le programme court. C'est un mélange de sentiments : on a vécu des moments extraordinaires mais, évidemment, on ne gardera jamais un très bon souvenir de cet événement du programme court. On a su en tirer des leçons et revenir plus fort, c'est ça qui est important."

Quand le costume de Gabriella s'est détaché, que s'est-il passé dans vos têtes ?

G.P. :  "Quand tu es aux JO, à moins qu'il y ait vraiment une grosse raison, tu ne t'arrêtes pas. Moi, ça me paraissait logique (de continuer). Guillaume, je le voyais, il essayait de lire dans mes pensées. Je savais que notre meilleure chance, c'était d'essayer de continuer comme si de rien n'était.

G.C. : "Une interruption de programme, c'est cinq points (de pénalité), donc on savait qu'on ne pouvait pas s'arrêter. A un moment donné, je me le suis demandé et je me suis dit: +Non, on ne peut pas+. C'est sûr que ce n'est pas n'importe quelle patineuse qui aurait continué avec un top détaché. Il y en a un paquet qui se serait arrêté."

Une part de vous peine-t-elle encore à croire qu'une telle mésaventure vous soit arrivée aux JO ?

G.P. : "Maintenant, on a avancé, tourné la page, on n'y pense plus trop. Mais c'est sûr que sur le moment, tu te dis: Putain, c'est quand même les JO quoi ! C'est sûr que ça tombe mal, mais on a quand même réussi à très bien s'en tirer malgré les circonstances. On peut être fier de nous. Ce n'était pas des Jeux complètement ratés."

Ce cycle olympique achevé, quelles sont vos premières pistes pour les prochaines saisons ?

G.P. :  "On repart sur quatre ans. Il va falloir qu'on fasse évoluer notre style. Quoi exactement, on n'a encore rien décidé, on était vraiment très concentré sur la saison. Mais on est encore passionné, on a encore envie de faire des choses nouvelles."

G.C. :  "On va essayer de continuer à progresser dans la danse, dans les concepts, de continuer à faire des choses osées, à faire avancer la danse sur glace dans une direction moderne et actuelle."

Allez-vous rester à Montréal ?

G.C. : "On se sent chez nous à Montréal, avec notre équipe d'entraîneurs comme avec nos partenaires d'entraînement. C'est la meilleure équipe au monde actuellement, et on a une relation extrêmement proche avec nos coaches. On ne s'imagine pas s'entraîner ailleurs pour l'instant."

Avez-vous envisagé de faire une pause dans votre carrière ?

G.P. : "Ca nous a traversé l'esprit mais on a envie de faire la saison prochaine. On va prendre plus de repos que d'habitude parce qu'on en a vraiment besoin, mais un an (de pause), ce n'est pas dans nos plans."

G.C. : "On va s'ennuyer sinon !"

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