Amodio revient sur sa saison difficile
Comment définiriez-vous cette saison ?
F.A: "Cette saison a été un cauchemar. A aucun moment je n'ai été l'acteur. Dès lors que j'ai quitté Nikolai (Morozov) et jusqu'aux Jeux, j'y suis allé la tête dedans. J'ai été un robot. Je ne pouvais plus ouvrir ma gueule alors que j'avais décidé de changer de coach à 6 mois des Jeux. Mais trop de choses n'allaient pas. Peut-être que je n'aurais pas dû quitter Nikolai mais si je l'avais pas fait, ç'aurait été encore plus la catastrophe. Et limite l'arrêt du patin et le dégoût total de mon sport. Il m'a fallu une solution d'urgence. Ca n'a pas marché. Cette année, ça a été prises de tête, tu te demandes comment tu vas sortir de là. Toute cette saison n'a été que ça, des coups sur la gueule".
Allez-vous continuer ?
F.A: "Je sais que j'ai tout pour réussir et c'est pour ça que je vais continuer. Il me reste encore 4 ans au maximum. Il faut que je gère ce mental et que j'ai confiance en moi. Chorégraphiquement, y en a pas beaucoup qui peuvent faire ce que je fais. Mais certes, il me reste du boulot. J'ai envie de crier et je le crie encore que je veux être un immense champion et je ferai -et je fais- tout pour. J'ai retrouvé l'envie grâce aux galas. Si je pouvais je ne ferais que ça. Quand je suis rentré en France, j'étais abattu, je ne voulais voir personne. Mes galas m'ont sauvé la vie. J'ai retrouvé tout de suite cette magie. Je vais continuer, ce sera avec le bonheur et la passion du patinage et s'il y a ça, on me retrouvera, c'est sûr et certain".
Comment envisagez-vous la suite ?
F.A: "J'ai plusieurs solutions qui s'offrent à moi mais Bernard (Glesser, ancien entraîneur) ne sera pas loin, c'est un père pour moi. Il me connaît depuis que je suis gosse, il sait comment me parler, comment me faire faire mes sauts, comment me rendre heureux. Cergy sera mon camp de base, c'est ma ville. Ingo (Steuer) m'a proposé de m'aider et ça me plait bien. J'ai bossé aussi avec un super chorégraphe, un danseur au sol qui vit à Los Angeles mais je vais voir avec la Fédé comment on peut gérer ça parce ça je sais que ça va marcher. Et puis je vais jouer au foot dans un club près de chez moi !"
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