Mondiaux : les Bleus quatrièmes sur le relais hommes, la Norvège l'emporte
Samedi à oublier pour l'équipe de France de biathlon. Après les ennuis de fartage du relais féminin en début de journée, les hommes n'ont guère fait mieux, terminant quatrièmes de leur relais et au pied du podium, à onze secondes de la Russie, en bronze. Les Bleus ont passé leur temps à courir après le temps et après les rivaux norvégiens, facilement titrés samedi. La déception est grande, un an après avoir survolé les débats aux Mondiaux d'Antholz dans la spécialité. La mass start dimanche aura des airs d'exutoire à frustration dans le clan tricolore.
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Le combat stratégique entre la France et la Norvège n'a malheureusement pas tenu ses promesses. Les deux favoris se sont livrés un duel à distance avant même le départ avec Quentin Fillon Maillet et Emilien Jacquelin, placés en deuxième et quatrième relais, intercalés vis-à-vis de leurs homologues Sturla Laegreid et Johannes Boe, inhabituels starter et troisième en piste.
Mais Fillon Maillet n'est décidément pas verni en Slovénie depuis le début des Mondiaux. Toujours entre la quatrième et la sixième place lors de ses quatre premières courses, le nonuple médaillé mondial est passé à côté, concédant un tour de pénalité supplémentaire sur son tir debout. "Je n'étais pas du tout lucide, a expliqué à la Chaine L'Equipe Fillon Maillet après avoir voulu rester dans les skis de l'Italien Lukas Hofer. J'essaie de mettre tant bien que mal les pioches. Je m'en veux beaucoup parce qu'on peut faire mieux. J'imaginais un autre scénario. C'est frustrant parce que je n'avais pas loupé une balle sur le tir debout depuis le début des Mondiaux."
Jacquelin laisse filer la dernière opportunité
Simon Desthieux - comme Antonin Guigonnat plus tôt - a fait mieux que limiter la casse, donnant d'ultimes espoirs au quatuor français. Emilien Jacquelin a même caressé de très près la breloque, ressortant de son premier tir dans le groupe pour la troisième place. Mais le Grenoblois, émoussé, n'en a pas profité, utilisant ses trois pioches sur le debout (11 au total). Cette fébrilité des leaders de l'équipe de France est aussi rare que préjudiciable ce samedi, alors que les techniciens s'étaient affairés à modifier le fartage des skis qui avait coûté cher au relais femmes. Des ennuis que n'ont pas connu les Norvégiens, vainqueurs sans discussion et sur le podium du relais hommes pour la quatorzième fois consécutive.
"On fait une course globalement moyenne, on ne mérite pas une médaille et finalement on en est super proches, déplorait le patron de l'équipe de France de biathlon Vincent Vittoz au micro de la Chaine L'Equipe. Si on place Quentin en deuxième relais, c'est pour assommer la course et tenir tête à la Norvège. Il a subi la course, il avait grillé ses cartouches avec Hofer. Mais on va le remobiliser." L'intéressé ne peut qu'acquiescer. "J'aime bien le chocolat, mais quand même…"
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