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Mondiaux de biathlon : Les Bleues continuent de creuser

Quatorzième du relais ce samedi après une course catastrophique, l'équipe de France féminine de biathlon a réalisé le pire relais de son histoire. Symbolique de la crise de confiance qui touche actuellement les Bleues.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (ALEXANDER VILF / SPUTNIK)

Après les déceptions individuelles, le naufrage collectif. Engagées dans le relais féminin ce samedi lors des Mondiaux d’Anterselva, Julia Simon, Anaïs Bescond, Célia Aymonier et Justine Braisaz sont passées à côté de leur sujet. Et elles ne l’ont pas fait à moitié. Avec 3.44.2 de retard sur les championnes du monde norvégiennes, les Françaises ont signé une petite 14e place, pire résultat jamais enregistré par un relais français féminin. Et comme depuis le début de ces Mondiaux, c’est au tir que les Bleus ont une nouvelle fois péché.

C’est simple : avec 19 balles de pioche, personne n’a plus mal tiré que l’équipe de France ce samedi sur la piste d’Anterselva. D’autant plus frustrant qu’encore une fois, les jambes étaient là pour tenir le rôle d’outsider jusqu’au bout. Malgré trois pioches sur le couché, puis autant sur le debout, Julia Simon passait le relais à Anaïs Bescond en cinquième position, avec 34.6 secondes de retard sur la tête et avec un meilleur temps sur les skis pour Simon. 

Avec trois pioches, Bescond a elle aussi limité la casse pour permettre à Célia Aymonier de s’élancer en septième position. La République Tchèque et le podium provisoire ne pointent alors qu’à 13 secondes. C’est pourtant le début de la fin des ambitions des Bleues. La biathlète de 28 ans va s’effondrer, avec trois pioches et deux tours de pénalité sur le couché et sur le debout. L’enjeu de la fin de course pour Justine Braisaz, dernière relayeuse, se limitant à prendre des repères pour la mass start de dimanche et de ne pas prendre un tour par les fusées norvégiennes et allemandes.

Elles ont les deux pieds bien joints au fond du trou

“Aujourd'hui, on ne va pas dire : ‘C'est l'un ou l'autre’. Je crois qu'il n'y a personne qui y arrive.” Au micro de La Chaine L’Equipe, Anaïs Bescond n’a pas voulu accabler Célia Aymonier. Non, car le mal est plus profond au sein de cette délégation Bleue en crise et qui pourrait repartir bredouille de ces Mondiaux de biathlon, une première depuis 2013 en individuel. "Ça a été une perte de confiance progressive depuis la fin du mois de janvier. Elles sont passées à côté de leurs courses individuelles, on espérait fortement que l'effet relais agisse. Je pense que les filles ont fait tout ce qu'elles pouvaient", a confié, toujours à La Chaine L'Equipe, le directeur des équipes de France Stéphane Bouthiaux. Un aveu d'impuissance confirmé par Anaïs Bescond : "Ça me fait énormément de peine parce que je connais toute la volonté, l'envie et l'ambition que l'on avait mis dans ce relais. Je n'ai pas vraiment de mots, je suis vraiment triste."

La seule satisfaction de ces Mondiaux pour l'instant restera la médaille de bronze conquise par Anaïs Bescond sur le relais mixte simple, aux côtés d'Emilien Jacquelin. A moins d'une belle surprise dimanche lors de la mass start ? Même au sein du staff des Bleues, l'optimisme semble s'être envolé. "Elles ont les deux pieds bien joints au fond du trou, elles ne peuvent que remonter. On ne va pas leur demander d’aller chercher une médaille demain (dimanche). On sait que ça peut tout de même arriver, mais au moins qu’elles aillent se faire plaisir sur la piste, qu'elles se sortent de cette spirale infernale", a conclu Bouthiaux. 

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