Mondiaux de biathlon - L'Italien Windisch roi de la mass-start, Guigonnat en argent
Des conditions dantesques. Un vent violent, de la neige, bref, le temps n'était pas celui idéal pour se lancer dans un biathlon. Une météo qui a renversé toutes les certitudes. Dans cette tempête, l'Italien Dominik Windisch a sorti son épingle du jeu. A 29 ans, il n'avait jamais fait mieux que des médailles de bronze dans un grand championnat (aux JO 2018 en sprint et en relais mixte, en relais mixte à ceux de 2014 sans oublier le relais mixte cette année aux Mondiaux). Il n'avait même décroché qu'une seule victoire en Coupe du monde dans sa carrière, lors de la saison 2015-2016. Au milieu des favoris, lui a tenu le choc sur le pas de tir. Sur le dernier passage dans cet exercice, Johannes Boe et le Russe Evgeniy Garanichev, qui avaient une belle avance, ont commis respectivement 5 et 4 fautes au tir. Un bilan incroyable qui les retirait immédiatement de la course au podium, alors que le Norvégien rêvait de battre le record de victoires sur des Mondiaux (il avait déjà été sacré à 4 reprises). Du coup, le Transalpin sortait en tête, et n'avait plus qu'à laisser aller ses skis pour remporter sa première grande victoire.
Derrière, Antonin Guigonnat a su trouver le chemin de la boîte. Alors que Simon Desthieux menait la course après un 10/10, il est également parti dans le décors lors du 3e passage au tir, en sortant 4 balles. Guigonnat est donc revenu dans le jeu, et a su trouver les ressources pour remporter le sprint aux dépens de l'Autrichien Eberhard, 3e. La médaille d'argent qu'il conquiert de haute lutte est la meilleure performance pour les biathlètes tricolores à Östersund. Après que du bronze (Justine Braisaz au 15km individuel, Quentin Fillon-Maillet sur le sprint et la poursuite), l'argent donne un peu de lumière à la sélection française. Fillon-Maillet a terminé à la 5e place, Desthieux à la 11e.
Pour Martin Fourcade, cette dernière course est à l'image de ses Mondiaux. 24e, ayant commis trois fautes lors des deux premiers passages au tir, le champion olympique en titre de la spécialité a fini ces Mondiaux sans la moindre médaille. Depuis 2010, année de sa première breloque olympique à Vancouver (en mass-start), il avait toujours décroché au moins trois médailles, dont à chaque fois de l'or. 2019 sera donc sa pire année dans cette compétition.
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