Biathlon : L'IBU dans la tourmente
Dans un article publié par Le Monde, daté de vendredi, on apprend les méthodes utilisées par la Russie pour corrompre la Fédération Internationale. Le quotidien français révèle que l’IBU a protégé des biathlètes russes dopés en échange de sommes d’argent importantes. “La Russie a ciblé avec succès l’IBU” indique Le Monde.
Les enquêteurs de l’Agence mondiale antidopage (AMA) ont recueilli les témoignages d’un informateur anonyme et de Grigori Rodchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou. Ils ont remis un rapport de seize pages à l’AMA, dévastatrices pour Anders Besseberg, 72 ans et président de l’IBU depuis 1993, et pour sa secrétaire générale, l'Allemande Nicole Resch.
Aussi, un mystérieux dysfonctionnement a été révélé par le rapport. Lors des J.O. de Sotchi en 2014, l’IBU prélève des échantillons de 20 biathlètes de différentes nationalités. Elle souhaite les analyser par ses propres moyens. Seulement, la machine casse ce jour-là et l’IBU doit envoyer les échantillons au Comité international olympique.
Sur les vingt échantillons, cinq arrivent en retard. Le laboratoire se retrouve contraint de les déclarer non-valables parce qu’ils sont arrivés avec plus de 36 heures de retard. Quatre de ces cinq échantillons appartenaient au relais russe, qui remportera la course quelques jours plus tard.
Train de vie fastueux pour Besseberg
Toujours selon les révélations du Monde, 25.000 et 100.000 euros auraient été proposés à des membres du congrès de l'IBU pour attribuer les Mondiaux 2021 à la Russie. Sur les 49 votants, 25 avaient opté pour la Russie. La décision avait finalement été annulée suite aux révélations de dopage d’Etat.
Anders Besseberg toucherait un salaire de 20.000 à 30.000 euros par an pour son poste de président de l’IBU. A côté de cela, il exerce la profession d’agriculteur. En prenant en compte cela, son train de vie surprend ; le Norvégien possède notamment “une superbe maison” et trois voitures de luxe.
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