Championnats du monde de puzzle : "J’aime bien ce côté 'Dîner de cons'", confie la Française Sophie de Goncourt, meilleure joueuse mondiale
Les championnats du monde de puzzle débutent à Valladolid en Espagne, jeudi.
C'est une activité que certains pratiquent pour se détendre. Presque tout le monde y a déjà joué, mais peu dans un esprit de compétition. Ce jeudi 23 juin marque le coup d’envoi des championnats du monde de puzzle à Valladolid, en Espagne. Trois catégories sont au programme : par équipe, en duo et en individuel. En ce qui concerne la dernière citée, la meilleure joueuse du monde est française.
Sophie de Goncourt, 53 ans et déléguée médicale dans la Sarthe au quotidien, est triple championne du monde en individuel de puzzle, un statut qu'elle assume avec plaisir. "C’est amusant, j’aime bien ce côté 'Dîner de cons'. C’est-à-dire que j’ai une passion qui n’a aucun intérêt et qui fait beaucoup rire autour de moi."
Pour moi, faire un puzzle c’est comme lire. Il y a toujours un puzzle entamé à la maison, j’en fais tous les jours plutôt que de regarder la télé.
Sophie de Goncourt, championne du monde de puzzleà franceinfo
Cette dingue de puzzle en fait tous les jours depuis toute petite. Chez elle, on peut ainsi trouver plus d'un millier de boîtes et leurs millions de petites pièces qu'elle assemble les unes après les autres : "Avant les compétitions, je m’entraîne, poursuit-elle. On sait sur quelle marque, quel éditeur les compétitions vont avoir lieu, je ressors la marque en conséquence et je commence à m’entraîner un peu." Un passe-temps qu’elle utilise, la plupart du temps, pour se détendre, rassure-t-elle.
Pour rafler la couronne mondiale, il faut bien sûr une méthode efficace : objectif poser une pièce toutes les huit secondes pour espérer être les premiers à finir un puzzle de 500 pièces. "Nous, on termine toujours par le cadre. La priorité pour faire un puzzle rapidement est de le trier. On trie au maximum les couleurs, expose-t-elle en montrant les pièces qu’elle manipule. Dans ce puzzle-là, qui est très coloré, les chouettes ont toutes un petit tablier de couleur. On va les trier par tabliers, pour avoir le plus possible de petits tas de pièces, et ensuite on les assemble."
Digne d’un film
La Sarthoise détient également un titre mondial en duo, ainsi qu'un record du monde de la catégorie, tous deux remportés avec son mari, Patrice de Goncourt. Les deux passionnés d'assemblage se sont d'ailleurs rencontrés aux championnats de France de puzzle dans les années 90. "C’était une adversaire redoutable ! C’était des concours par binôme à l’époque, les filles avaient gagné, moi je jouais avec mon petit frère. Le seul moyen de la battre, c’était de me mettre avec elle", sourit son époux.
Comme elle, il a fini par prendre goût à la compétition et à son ambiance. "Ce qui est impressionnant, c’est le silence avant le top départ. Vous entendez le bruit des plastiques, des pièces, des boîtes qui volent et après de nouveau un silence, et ensuite juste le bruit des pièces qui roulent dans les boîtes."
Grâce à son statut de meilleure rassembleuse au monde, Sophie a également pu voir s'ouvrir les portes du cinéma. Elle a ainsi son nom au générique d’une poignée de films et notamment dans Le Prénom, avec Patrick Bruel et Valérie Benguigui. Pour le décor du film, elle a dû réaliser un puzzle de 9000 pièces.
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