Cet article date de plus de dix ans.

Situation tendue autour de la grève

La situation sociale s'est tendue lundi à Sao Paulo, où la police a chargé une manifestation de soutien à la grève du métro dont 60 employés ont été licenciés, à trois jours du coup d'envoi du Mondial de football.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Alors que les sélections engagées continuent d'affluer au Brésil, cette  grève a provoqué plus de 170 km d'embouteillages dans la mégapole (20 millions  d'habitants), théâtre jeudi du match d'ouverture Brésil-Croatie, au stade Arena  Corinthians, dont le métro est la principale voie d'accès. Les représentants syndicaux des grévistes, qui réclament une augmentation  de salaire de 12,2%, devaient rencontrer à 15H00 (19h00 GMT) le gouvernement de  l'Etat de Sao Paulo.

Une assemblée générale se tiendra ensuite pour décider de la suite du  mouvement déclaré illégal par la justice du travail, sous peine d'une amende de  500.000 reais (plus 150.000 euros) par jour d'infraction à partir de lundi. "Je ne pense pas que le gouvernement veuille gâcher la Coupe du monde", a  déclaré le président du syndicat des employés du métro Altino Mello dos  Prazeres, interrogé par l'AFP sur la poursuite des négociations  grévistes-direction du métro. Dans la matinée, la police a dispersé avec des gaz lacrymogènes environ 150  personnes qui manifestaient en soutien aux grévistes et qui avaient bloqué une  artère centrale de Sao Paulo en mettant le feu à des poubelles.

Les protestataires, dont de nombreux "Sans Toit", se sont regroupés. En fin  de matinée, un millier de personnes ont défilé aux cris de "Il n'y aura pas de  Coupe, il y aura la grève!". Les autorités ont annoncé avoir procédé à 60 "licenciements justifiés" de  grévistes "qui commettaient des actes de vandalisme, empêchaient physiquement  (les non grévistes de travailler) et incitaient la population à sauter les  tourniquets". "C'est inadmissible, a réagi M. dos Prazeres à l'AFP. Cela va empirer la  tension et je ne pense pas que ce soit de l'intérêt de la Fifa. J'espère que le  gouverneur va se calmer un peu et essayer de négocier avec les travailleurs. Je  suis supporteur de foot et nous voulons résoudre le problème."

Plan anti-hooligans

Pendant ce temps-là, à Brasilia, des représentants des polices des 32 pays  qualifiés ont commencé à travailler dès lundi au Centre international de  coopération policière pour le Mondial. La police brésilienne va empêcher l'entrée dans le pays de 2100 supporteurs  argentins, considérés comme violents et interdits de stade dans leur pays. Le cas des hooligans européens, anglais, Belges ou allemands ne se posera  pas "car ils sont empêchés de quitter leur pays, leurs passeports ayant déjà  été confisqués", a assuré à l'AFP le chef délégué d'Interpol Brésil, Luiz  Eduardo Navajas.

Plus au sud, 77 villes de l'Etat du Parana ont été déclarées en état  d'urgence en raison de pluies diluviennes qui ont fait neuf morts, trois  disparus, et provoqué d'impressionnantes inondations. Dans la capitale de cet Etat, Curitiba, l'une douze villes hôtes du Mondial  où l'équipe d'Espagne a pris ses quartiers dimanche, a été relativement  épargnées. Cependant, 15.000 personnes ont eu, selon TV Globo, leur maison  inondée.

Klose fêté par les Paxotas

Le Brésil enregistre l'arrivée des dernières équipes. Outre le Costa Rica,  les Etats-Unis, l'Argentine et l'Uruguay, les Français sont attendus lundi soir  à Sao Paulo. Ils rejoindront ensuite leur camp de base de Ribeirao Preto, à 320 km de  là, sans Franck Ribery mais le moral au beau fixe après leur festin de buts  contre la Jamaïque (9-0) dimanche à Lille en amical. Entre deux entrainements, les joueurs des 32 équipes engagées dans le  tournoi découvrent peu à peu les charmes du Brésil.

Les Néerlandais sont devenus les coqueluches de la plage de Copacabana, à  Rio de Janeiro, où ils se promènent régulièrement souriants et décontractés. A des milliers de kilomètres de là, l'attaquant allemand Miroslav Klose a  fêté un 36e anniversaire exotique à Santo André (nord-est): des Indiens Pataxos  vêtus de tresses végétales, coiffures de plumes, arcs, ont dansé et chanté  autour de l'avant-centre. Par précaution, la police avait confisqué leurs flèches.

Vidéo : la colère des Brésiliens de Sao Paulo à la veille du Mondial

La colère du peuple brésilien à la veille du Mondial

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.