Une nouvelle ballade irlandaise pour les All Blacks ?
La solution viendra-t-elle de l'intérieur ? Joe Schmidt, malgré toutes ces années passées en France à Clermont et celles qu'il passe depuis 2010 en Irlande, a toujours un passeport néo-zélandais dans sa poche. L'ancien entraîneur adjoint des Auckland Blues rêve bien évidemment d'être le premier sélectionneur de l'Irlande à terrasser la Nouvelle-Zélande. Mais rien n'est moins simple.
Depuis 1905, les All Blacks prennent un malin plaisir à rudoyer le XV du Trèfle, comme en ce 23 juin 2012 avec ce cinglant 60-0 asséné à Hamilton. "On sait juste qu'on affronte la meilleure équipe du monde", a lancé Jack McGrath, le pilier irlandais à l'évocation de ce match à Chicago. Il fait partie des cadres, au même titre que Sexton, Murray ou Best, chargés de montrer le chemin qui mène au nirvana. Sur les 28 matches, l'Irlande n'a décroché qu'un nul, en 1973, à Lansdowne Road. Mais lors du dernier duel, à Dublin en novembre 2013, les Irlandais menaient 19-0, avant d'être battus à la dernière seconde (24-22). "Je ne doute pas une seconde que le rythme de ce match va être très élevé", a prévenu Joe Schmidt.
Les All Blacks en mode rouleau compresseur
Comme toute la planète ovale, l'ancien entraîneur du Leinster a bien conscience que le rouleau compresseur néo-zélandais avance à marche forcée. Depuis leur défaite (27-18) à Sydney contre les Wallabies le 8 août 2015, tout le monde s'est incliné face à eux. 18 matches, 18 victoires, avec en prime un deuxième titre consécutif de champion du monde, les All Blacks sont impressionnants. Mais le plus inquiétant pour leurs futurs adversaires (Irlande à deux reprises, Italie, France), c'est la manière.
Car lors de leurs 18 succès, les champions du monde ont renvoyé leurs rivaux en moyenne à plus de 27 points. Si la victoire en quarts de finale de la Coupe du monde contre la France (62-13, +49 points) représente un pic, d'autres grosses formations ont pris presque autant la marée. On peut citer les 40 points d'écart avec les Gallois en juin dernier (46-6), les 42 des Sud-Africains chez eux à Durban en octobre (57-15) ou encore les 34 points avec les Australiens chez eux à Sydney (42-8). Les coéquipiers du capitaine Kieran Read ont certainement, dans un coin de leur tête, le record de rencontres sans défaite, établi par leurs prédécesseurs entre 1987 et 1990, avec 23 matches (22 victoires et un nul).
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