Test-match : Le XV de France résiste puis s'écroule face à la Nouvelle-Zélande (52-11)
Et pourtant, on y a cru… Peut-être étions-nous d’innocents illusionnistes mais lorsque Luke Pearce a renvoyé les trente acteurs au vestiaire après 40 minutes de match, des motifs d’espoirs étaient là. D’abord parce que les Bleus ont rapidement pris le contrôle du match grâce au flair d’un Rémy Grosso anticipant une passe de Ben Smith (0-5, 7e). Il y a aussi eu cette pénalité de Morgan Parra pour récompenser l’activité française depuis le coup d’envoi (20e, 3-8).
44-0 en deuxième mi-temps
La défense tricolore était aussi un point de satisfaction lors de ce premier acte. Face aux vagues des All Blacks, les coéquipiers de Yohann Maestri (meilleur plaqueur avec 10 plaquages) ont longtemps résisté, avant que la prise d’intervalle de Scott Barrett ne vienne casser le rideau français, aboutissant à l’essai de son frère, Beauden, en bout de ligne (8-8, 22e). Avant la pause, les Tricolores ont écœuré les hommes de Steve Hansen, peut-être suffisants en choisissant à deux reprises la pénal-touche à défaut de prendre les points. Surtout que Parra avait remis les Bleus devant au score (8-11, 37e).
Mais il ne fallait pas croire les Bleus arrivés. Car en face, ce sont les doubles champions du monde en titre. Et leur réaction a été sans pitié pour la troupe de Jacques Brunel. Acculés dans leur camp, les Tricolores ont fait le dos rond après la pause. Mais seulement 10 minutes. Sur une énième séquence défensive, Paul Gabrillagues écope d’un carton jaune pour un plaquage dangereux.
Il n’en fallait pas plus pour laisser la vague noire déferler sur une équipe de France qui va alors complètement déjouer. Sevrés de ballons, Mathieu Bastareaud et ses coéquipiers deviennent impuissants. Les Néo-Zélandais récitent alors leur rugby, fait de jeu en première main et au large, et profitent des errements défensifs français. Et les essais pleuvent : Taylor (53e), Smith (56e), Ioane (62e, 75e), McKenzie (64e), Laumape (67e) et Savea (79e) plongent tour à tour dans l’en-but tricolore. 44-0 en deuxième mi-temps, l’addition est lourde après un premier acte plutôt encourageant. Et c’est bien ça la seule lueur d’espoir après cette rencontre.
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