Rugby : les Bleus prêts à s'éloigner du Stade de France sans "proposition sérieuse" des repreneurs, annonce le président de la FFR
Le jeu de poker menteur autour de la concession du Stade de France continue. Un an après le lancement de la procédure de renouvellement, deux candidats sont en course : le consortium Vinci/Bouygues, titulaire de la concession depuis 1995, et le groupe GL Events associé à Paris Entertainment Company. Mais aucun d'entre eux ne donne pour l'instant satisfaction à Florian Grill. Le président de la Fédération française de rugby (FFR) s'est exprimé auprès de l'AFP, mardi 27 février, et n'a pas hésité à rappeler sa volonté de continuer à jouer ailleurs si certaines conditions n'étaient pas remplies.
"J'ai fixé trois règles aux candidats à la reprise : il faut que le loyer n'augmente pas, et même que les revenus augmentent, qu'on soit compensé pendant les travaux s'il y en a et qu'on puisse être partie prenante du sujet et monter au tour de table", a développé Florian Grill. Des conditions dues au déficit d'exploitation de la FFR, à hauteur de 40 millions d'euros sur deux ans, et qui pousse la fédération à faire "10 millions d'euros d'économie [sur l'année 2024] et à aller chercher 5 millions d'euros additionnels de recette nette", selon le président de la FFR.
Vers une délocalisation... à l'étranger ?
Si les conditions proposées ne satisfont pas la fédération, le président de la FFR n'a pas peur d'éloigner le XV de France de la capitale, voire de quitter le territoire français. "La Ligue nationale de rugby a fait une délocalisation en Espagne, qui a été un immense succès [les demi-finales du Top 14 à Saint-Sébastien en 2023]. Si le Stade de France n'apporte pas de solutions satisfaisantes pour la Fédération française de rugby, on saura trouver des solutions alternatives", a encore expliqué Grill. Les Bleus disputent déjà leurs matches à domicile du Tournoi 2024 à Marseille, Lille et Lyon en raison des travaux du Stade de France en vue des Jeux olympiques.
Offensif, Florian Grill attend plus des deux candidats à la reprise : "On va discuter, la négociation est ouverte. Maintenant, il faut que l'un des deux acteurs comprenne que, s'il veut avoir la Fédération française de rugby, il faut qu'il en fasse beaucoup plus. Sinon, ils se débrouilleront pour rentabiliser avec les autres activités."
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