Le XV de France regarde vers l'avenir
C'est en effet l'heure de tirer les premiers bilans et de saluer le travail accompli de Guy Novès, lequel ne tarit pas d'éloges sur son groupe. Avant la parenthèse et l'ouverture du chapitre Tournoi des Six nations, le sélectionneur français a dit à ses joueurs "ce que tout le monde a ressenti: que j'étais fier de leur comportement, de leur capacité à relever le défi. On avait des choses à prouver et ils ont répondu au-delà des attentes du staff dans l'engagement, sur les basiques. Puisque les enchaînements de jeu, ça fait quand même plusieurs matches que nous arrivons à les réaliser correctement...". Même s'il regrette certains faits de jeu ou d'arbitrage qui les ont privés de satisfaction plus belles encore, "en terme de contenu, et de progression" les joueurs ont répondu à son attente.
"Que les joueurs croient en eux maintenant"
"J'espère que les joueurs ont pris conscience de leurs qualités, de leurs capacités, de leur progression. Qu'ils croient en eux maintenant. Il était nécessaire de faire ces matches même s'ils ont été perdus, devant deux des trois meilleures nations mondiales. Il était important de voir à quel point on pouvait se rapprocher de ce genre de nations, et c'est le cas sur cette tournée. Mais on était tellement près de ces mecs-là qu'une victoire de plus aurait égayé mon coeur et celui des joueurs." ajoute Novès.
Une évidence s'impose, et tous les observateurs le reconnaissent: le style a changé, l'envie aussi et le jeu proposé depuis un an redonne des frissons aux supporteurs les plus fidèles d'un XV de France qui, depuis trop longtemps, s'était égaré dans un rugby minimaliste où la conquête et le pragmatisme l'emportaient sur le spectacle. La nouvelle équipe technique (Guy Novès bien sûr, mais aussi Yannick Bru, pour les avants et Jeff Dubois entraîneur des arrières) est arrivée avec un cahier des charge bien précis. Les joueurs savaient très le chemin sur lequel voulait aller le staff, et ce projet est maintenant "intégré à 98%". La réussite c'est donc le fait d'avoir trouvé en un an, sur le terrain, la façon de le mettre en place, et surtout les joueurs qui correspondent à ce projet. Il y a de première certitudes, celle notamment que l'écart qui sépare la France des meilleurs nations n'est peut-être plus aussi important.
Le Tournoi face à des Anglais redoutables et des Irlandais qui ont aussi pris une autre dimension, permettra une nouvelle fois de mesurer ce qui a été accompli et ce qui reste à faire en matière d'optimisation collective. Car il faut maintenant donner du corps à cette nouvelle structure de jeu, et cela passe avant tout par des résultats. Comme le dit Novès, pour qui la progression constatée constitue un premier bilan, ajoutant sans langue de bois: "la marche qui nous reste à franchir est-elle haute ? Sûrement mais on va tout faire pour y arriver. Certains joueurs ont réalisé de grandes performances et tous sont en constante progression. Après, évidemment, je comprends qu'il nous manque des victoires pour valider auprès du grand public, mais ceux qui ont porté un maillot, un short et des chaussettes se rendent compte à quel point l'équipe de France est en train d'évoluer."
VIDEO. Novès revient sur France - Nouvelle-Zélande
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