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France-Fidji : le jeu au pied de Melvyn Jaminet, une mêlée perturbée... Ce que l'on a aimé et pas aimé lors du succès tricolore

Une semaine après sa victoire sur le fil contre l'Ecosse, le XV de France a disposé des Fidji (34-17), samedi, pour son troisième et avant-dernier match de préparation avant la Coupe du monde.
Article rédigé par Gabriel Joly, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Le Français Melvyn Jaminet lors de la rencontre contre les Fidji à Nantes, le 19 août 2023. (LOIC VENANCE / AFP)

Le XV de France a fait le travail en dominant les Fidji, samedi 19 août, pour son avant-dernier match de préparation avant la Coupe du monde à domicile (34-17). Moins d'une semaine après l'annonce du forfait pour l'ensemble de la compétition de son ouvreur titulaire, Romain Ntamack, et la blessure du pilier Cyril Baille, absent pour les deux premiers matchs, Fabien Galthié avait aligné un mix de cadres et de joueurs ayant encore une place à prendre dans la liste de 33, révélée lundi.

Suffisant pour dominer une équipe fidjienne puissante mais inférieure. "On fait une ou deux sorties de camp qui les remettent dans le match, mais on a été patient pour construire notre jeu et marquer. On a été plus propres sur 80 minutes, c'est ça qu'il faut retenir", a réagi Maxime Lucu au micro de TF1 après la rencontre, faisant allusion aux deux précédentes rencontres accrochées contre l'Ecosse.

On a aimé

Peato Mauvaka, entre grosse activité et polyvalence

Sous les yeux de l'habituel titulaire à son poste de talonneur, Julien Marchand, laissé au repos, Peato Mauvaka a réalisé un match plein. Auteur du premier essai français à la demi-heure de jeu grâce à un bon décalage de François Cros, le joueur du Stade toulousain a rendu une copie propre, y compris lorsqu'il a glissé en numéro 8 à la sortie de Grégory Alldritt, dont il a également récupéré le brassard de capitaine.

"J'étais fatigué du match donc je n'y pensais pas trop mais c'est une fierté, j'ai essayé de remplir mon rôle. Le rôle des finisseurs est aussi important. J'étais content de grappiller beaucoup de temps de jeu", a-t-il expliqué sur TF1 après le match, précisant qu'il "priait" pour être sélectionné au Mondial. Il aura l'argument de son implication défensive à faire valoir puisqu'il termine la soirée avec un total de 17 plaquages, soit le record du match à égalité avec Jonathan Danty. 

La précision de Melvyn Jaminet au pied

Quelques centimètres plus à gauche et c'était du 100%. Hormis un montant attrapé au moment de transformer le deuxième essai de Uini Atonio juste avant la pause, Melvyn Jaminet a brillé par sa justesse au pied. Décisif à l'entame pour placer les Bleus en tête à la faveur de trois pénalités (9-0, 10e), le Toulousain de 24 ans a poursuivi sur sa lancée pour terminer avec un 7/8 face aux perches.

Une prestation réussie au meilleur des moments. Pas utilisé depuis le début de la préparation – Brice Dulin ayant été préféré au poste d'arrière à Murrayfield pour le premier match tandis que Thomas Ramos a fait son retour lors de la revanche face à l'Ecosse – l'ancien de l'Usap devait profiter de sa première titularisation dans le XV depuis juillet 2022 pour se montrer. Pari réussi.

Le public nantais a vibré

Nantes n'est pas connue pour son rugby, le Stade nantais n'évoluant qu'en Fédérale 1, le cinquième échelon de l'ovalie française. Mais le stade de La Beaujoire a largement répondu présent pour soutenir le XV de France à trois semaines de son entrée en lice au Mondial contre la Nouvelle-Zélande. "Le public de Nantes a été fantastique comme à Saint-Etienne", a salué Fabien Galthié.

A l'occasion de la dixième rencontre de la sélection dans la cité des Ducs, les tribunes ont entonné plusieurs fois la Marseillaise, y sont allées de leurs flashs à la mi-temps et ont rugi de plaisir lorsque Sekou Macalou s'est illustré avec une géniale interception pour aller marquer le troisième essai bleu. Une belle fête de bon augure alors que quatre matchs de poules – dont un Irlande-Tonga – se joueront dans l'antre des Canaris pendant le tournoi.

On n'a pas aimé

La mêlée française perturbée

Dans une soirée globalement maîtrisée, le XV de France a toutefois été chahuté en mêlée. Irréprochables dans ce domaine face à l'Ecosse, les Bleus ont cette fois été sur courant alternatif, et n'ont remporté que six de leurs 10 introductions. Ils n'ont pas non plus été en mesure de renverser le pack fidjien.

Pas alarmant, ce déficit pointe tout de même un axe d'amélioration en vue de la Coupe du monde. Surtout que les deux piliers rochelais du soir, Uini Atonio et Reda Wardi, pourraient débuter contre la Nouvelle-Zélande, en l'absence du gaucher Cyril Baille.

Une déconcentration coupable après le premier essai

Alors que Peato Mauvaka venait d'inscrire le premier essai français pour valider la bonne première demi-heure tricolore (16-3, 30e), les hommes de Fabien Galthié ont desserré leur étreinte sur les Fidjiens. Si bien que les visiteurs ont aplati dans la foulée par l'intermédiaire du talonneur Tevita Ikanivere en puissance dans l'axe (16-10, 32e).

Les Bleus auraient même pu être doublement punis sans un en-avant adverse (37e). Ce temps faible a néanmoins été rapidement corrigé puisque Uini Atonio a permis au XV de France de marquer de nouveau à la faveur d'une touche bien négociée juste avant la pause (21-10, 39e).

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