Vous savez que vous n'assumez pas de soutenir le XV de France quand…
Dimanche matin, vous aurez un cas de conscience. Parlons-en.
Le XV de France a accédé à la finale de la Coupe du monde 2011 en produisant le pire rugby de son histoire. Pas très glorieux. Alors, faut-il souhaiter la victoire des Bleus contre les All Blacks dimanche 23 octobre, à 10 heures, dans un pays où le winning ugly est honni ? Pas mal de fans français sont gênés aux entournures.
Vous réalisez que vous culpabilisez de soutenir le XV de France quand…
… vous vous êtes reconnu dans la description des bars parisiens sans ambiance qu'a fait une journaliste britannique du Guardian. Comme tout le monde, vous tiriez une tronche de deux pieds de long avec la [soupir] victoire contre les Gallois.
… vous êtes d'accord avec l'entraîneur d'Albi, Henry Broncan, qui affirme sur LeMonde.fr : "Je comprends qu'il y ait des gens déçus, mais il y a aussi des gens satisfaits. Les gens satisfaits, ce sont l'entraîneur et les joueurs. On doit être fier de cette équipe, qui est arrivée en finale."
… vous vous creusez la tête pour trouver de bonnes excuses pour ne pas avoir à vous les geler dehors en regardant le match sur écran géant au Stade de France, au stade Ernest-Wallon de Toulouse, à l'Hôtel de Ville de Paris (ou encore ici, là, ou bien là, là, voire ici, ou même là, là, là et puis là aussi) histoire de ne pas être pris en flagrant délit de rabat-joie attitude.
… vous vous surprenez à lire la presse néo-zélandaise, qui enfonce plus bas que terre le XV de France. Mais en cachette, hein !
… vous approuvez la décision des Français de permettre aux Néo-Zélandais de jouer en noir alors que c'est nous qui avions gagné le tirage au sort. Quitte à perdre ce match, autant se mettre en difficulté psychologique dès le début, hein.
… vous vous reconnaissez complètement dans ce statut du site parodique Rugbyto : "Le Français moyen est le meilleur bookmaker du monde. Car après le match de dimanche, il dira 'je le savais, j'en étais sûr à 100 %' dans les 2 cas".
… vous trouvez que le fait que les Blacks touchent 100 000 euros en cas de victoire et les Bleus presque deux fois plus est inversement proportionnel au plaisir qu'ils vous ont procuré sur le terrain.
… vous savez que quoi qu'il arrive, vous ne porterez pas de moustache lundi (contrairement aux rugbymen de Brive ou aux basketteurs de Bordeaux). Quoi qu'il arrive, on a dit !
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