Un fauteuil, trois candidats : la fédération française de rugby choisit son futur président

Les représentants de 1 885 clubs sont appelés samedi 3 décembre à désigner celui qui sera président de la fédération française de rugby (FFR) pour les quatre années à venir. D'ordinaire, le processus relève de la formalité : une seule liste, un seul candidat et pas de suspense. Cette fois, la campagne a été rude. Ils sont trois à se présenter : Pierre Camou, candidat à sa prope succession, Bernard Laporte et Alain Doucet.

Au cœur de la discorde, la construction d'un stade

En lancant sa campagne très tôt, il y a plus d'un an, Benard Laporte a tout bouleversé. L'ancien secrétaire d'État aux sports a enchaîné les réunions avec le rugby amateur et multiplié les attaques contre le président en place, Pierre Camou. Longtemps silencieux, l'actuel patron du rugby francais a été contraint de réagir avant l'été. Alors que l'ancien sélectionneur des Bleus engrangeait des soutiens et était donné gagnant par les premiers sondages, il a dénoncé une campagne démagogique de Bernard Laporte.

Pierre Camou a également réaffirmé son envie de construire un grand stade au sud de Paris, qui serait la propriété de la fédération. L'objectif : augmenter les ressources de la FFR. Ce projet est jugé insensé par le troisième candidat, Alain Doucet. C'est pour s'y opposer que l'ancien bras droit de Pierre Camou s'est lancé dans la course. Quant à Bernard Laporte, il préférerait entrer au capital du consortium du Stade de France et renégocier à des conditions plus avantageuses la convention qui lie les deux parties.