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XV de France : l'heure du verdict de Jacques Brunel

La préparation achevée, place au verdict. Le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel dévoilera ce lundi (20h30) la liste des 31 joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre).
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Qui prendra place dans l'avion? Le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel doit rayer six noms pour donner lundi soir (20h30) sa liste de 31 joueurs pour la Coupe du monde (20 septembre-2 novembre). Des six réservistes, seuls Anthony Belleau et Vincent Rattez, qui n'ont pas eu leur chance au cours des trois matches de préparation, savent qu'ils seront victimes du surbooking. Il reste donc quatre places à prendre, toutes chez les avants. 

7 joueurs pour 5 places

Le Gersois ne s'était pas caché avant le dernier match de préparation largement remporté contre l'Italie (47-19) : c'est en troisième ligne que le choix sera le plus "compliqué". Avec deux réservistes qui ont eu leur chance et convaincu, Charles Ollivon et François Cros, "on a 7 joueurs pour 5 places", résumait-il.

Pas sûr que la copie rendue face aux Italiens ait aidé le staff à distribuer les sièges dans l'avion. Car Louis Picamoles, Yacouba Camara et Wenceslas Lauret, titulaires pour la première fois après avoir été retardés par des petites blessures, ont plutôt assuré au Stade de France, si ce n'est le trou d'air d'indiscipline en début de match (5 pénalités à eux trois). Arthur Iturria, qui peut aussi dépanner en deuxième ligne, et Grégory Alldritt, qui représente le futur au poste de N.8, sont sûrs d'en être. Aérien et mobile, Ollivon a fait une si bonne impression contre l'Ecosse (32-3) qu'on voit mal Brunel se séparer du Toulonnais.

A moins que le staff ne décide de sacrifier le centre Virimi Vakatawa, arrivé en fin de préparation en remplacement de Geoffrey Doumayrou, en misant sur la polyvalence de Damian Penaud, il y a donc plutôt 4 joueurs (Cros, Camara, Lauret, Picamoles) pour 2 places.

"On est tous stressés. Faire une Coupe du monde, c'est exceptionnel", a admis Lauret, non retenu en 2011 et 2015 et qui voit venir sa dernière chance. "Mon histoire avec l'équipe de France, elle était en dents de scie. (...) Je ne sais pas s'il y en aura d'autres (occasions), je ne pense pas." Son profil de plaqueur-gratteur - c'est lui qui a plaqué le plus d'Italiens, 16 - pourrait le sauver.

Quid de Picamoles ?

A 33 ans, Picamoles, doyen des Bleus (79 sél.) avec deux Coupes du monde à son actif, a lui confirmé qu'il ne postulerait plus en 2020. S'il est débarqué de l'avion, le Montpelliérain en aura donc terminé avec les Bleus, sur une triste note. Mais ce n'est pas l'option la plus probable: le perforateur est précieux par ses charges et, utilisé comme "impact player", pourrait faire un remplaçant de premier choix. Son expérience, au milieu d'un groupe fortement rajeuni, n'est pas non plus à négliger.

Le pilier gauche Cyril Baille avait débarqué mi-juillet à Monaco en remplacement d'Etienne Falgoux, forfait. Six semaines plus tard, le réserviste toulousain a marqué des points face au titulaire théorique Dany Priso, enchaînant les deux dernières feuilles de match en tant que doublure de Jefferson Poirot. Au point de doubler le Rochelais?

La dernière incertitude se situe en deuxième ligne, où Romain Taofifenua n'a pas démérité vendredi pour sa première titularisation depuis 2017. Le réserviste menace Paul Gabrillagues et Bernard Le Roux, tous deux plombés par une suspension: le premier ne pourra pas jouer le premier match au Japon contre l'Argentine, le second est désormais requalifié mais n'a pas pu faire ses preuves en août.

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