Cet article date de plus de huit ans.

Toulouse surclasse le Stade Français (36-3)

Le Stade Toulousain a facilement dominé le Stade Français dans le dernier match de la 19e journée du Top 14 (36-3). Les Rouge et Noir consolident ainsi leur place qualificative pour les barrages tandis que les Franciliens continuent de stagner dans les bas-fonds du classement.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Vincent Clerc inscrit le deuxième essai du Stade Toulousain face au Stade Français (PASCAL PAVANI / AFP)

L'affiche entre deux clubs aussi prestigieux que malades (5 matchs sans victoires pour le Stade Toulousain, 3 défaites sur les 4 dernières rencontres pour le Stade Français) a vu le premier nommé appuyer sur la tête du second pour reprendre une bonne bouffée d'air. Le club francilien, lui, continue de boire la tasse. Le champion de France en titre, qui n'a plus rien à gagner cette saison, doit même sérieusement regarder dans ses rétros avant la fin du championnat même s'il est encore loin de la zone de relégation. Mais il en va de son honneur de terminer dignement l'exercice. Sans des cadres comme Pape, Danty ou Dupuy au coup d'envoi, le club de Gonzalo Quesada n'a jamais donné l'impression de pouvoir renverser le cours d'un match qui lui a rapidement échappé. Et c'est bien cette apathie qui inquiète dans les rangs franciliens...

La frayeur Picamoles

Le Stade Toulousain, lui, a montré des signes encourageants. Imposant un défi physique constant à leurs adversaires, les Rouge et Noir ont vu leurs efforts d'abord récompensés par un premier essai de pénalité, accompagné d'un carton jaune pour Morne Steyn (10-3, 29e). Le Stade Français allait payer cher son indiscipline puisque, 5 minutes plus tard, Vincent Clerc profitait d'une charge plein champs de Louis Picamoles pour doubler la mise (17-3, 35e). La joie des spectateurs était toutefois vite refroidie par la sortie du troisième ligne, touché sur cette action. Picamoles, qui faisait son retour après sa blessure aux ischio-jambiers face à l'Italie lors du premier match du Tournoi des 6 Nations, se voulait cependant rassurant au micro de Canal + après sa sortie. "Je n'ai pas l'impression que c'est trop méchant. On verra demain l'ampleur de la chose. Ça a tiré un peu sur la zone (les ischios, ndlr). Mais je n'ai pas trop d'inquiétude", a-t-il déclaré.

Les hommes de Hugo Mola se gardaient bien de baisser de pied en seconde période afin de ne pas réveiller le moribond. Le club haut-garonnais, qui jouait debout  alors que son adversaire s'épuisait à colmater les brèches, s'offrait un troisième essai grâce à un coup de filou de Maxime Médard qui jouait vite une pénalité pour servir Alexis Palisson (22-3, 51e). Clerc et Médard, en fin de match, plantaient deux dernières banderille dans l'échine adverse (36-3, 78e) en même temps qu'ils offraient le bonus offensif aux siens. Grâce à ce succès, les partenaires d'Imanol Harinordoquy recollent à Bordeaux-Bègles, 5e, et reprennent surtout leurs distances vis à vis de Castres, leur plus sérieux concurrent pour les barrages. Des barrages que le Stade Français verra, sauf miracle, à la télévision. Avec une seule victoire à l'extérieur depuis le début du Top 14, il peut difficilement en être autrement. 

Réactions

Maxime Médard (arrière de Toulouse): "C'est un match qui nous fait du bien dans la tête et comptablement. Castres a perdu, Bordeaux a perdu, gagner avec le point de bonus c'est bien. La période était difficile, c'était une spirale négative, on sentait les doutes s'installer, j'espère qu'on a réussi à inverser la tendance. On a été réalistes, on a été très bons en mêlée, en touche, on a réussi à mettre du rythme. La sixième place n'est pas acquise, chaque match compte, chaque match est compliqué, il faut s'accrocher jusqu'au bout".

Gonzalo Quesada (manager du Stade Français): "Il nous manquait des joueurs, on savait que ça allait être un match compliqué à gagner mais par rapport à la physionomie du match, le score est un peu trop lourd. C'est dur, on a besoin de continuer dans une certaine dynamique. On ne va pas se mettre à pleurer mais c'est notre réalité, on a fait le pari de venir avec les joueurs qui étaient à 100% ce week-end pour essayer de récupérer des joueurs pour la semaine prochaine. Je vais aller avec une équipe très compétitive à La Rochelle, sans mettre en danger les joueurs qui ont beaucoup joué, et avec la meilleure équipe disponible à Leicester".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.