Toulouse/Mola: "Ca ne me choque pas de ne pas encore avoir les épaules"
Patricio Albacete a dit dans la presse que vous n'aviez pas les épaules. Que lui répondez-vous ?
Hugo Mola: "Vous pensez bien que je vais me garder de faire une réponse par voie de presse. Bien évidemment, les épaules et le statut qui était de remplacer le meilleur entraîneur français et le plus titré de tous les temps (Guy Novès, NDLR), ça ne me choque pas de pas les avoir encore ces épaules là ou en tout cas pas suffisamment grandes pour rentrer dans le costume. Je vous rappelle juste que le club a passé 25 ans avec la même tête, Guy Novès et Jean-René Bouscatel qui ont mené de front une réussite exceptionnelle. L'histoire de l'autorité, on n'en parle pas quand ça gagne mais quand ça perd et aujourd'hui on perd donc c'est normal qu'elle soit remise en question. A moi et mon staff de recréer une nouvelle dynamique."
Confirmez-vous que Jean-Baptiste Elissalde ne sera plus l'entraîneur des trois-quarts la saison prochaine ?
H.M: "Il y a plein de choses qui seront faites dans les semaines à venir et jusqu'à preuve du contraire je ne connais pas le futur président. La direction a reçu Jean-Baptiste et pour l'instant aucune communication officielle n'a été faite donc je me garderai bien de vous donner quelque chose que je ne maîtrise pas. Il faut que chacun reste à sa place".
Mais confirmez-vous que des contacts ont été pris avec David Darricarrère ?
H.M: "On est dans le fantasme pur. Aujourd'hui dans toutes les strates du club, il y a des points d'interrogation. Après, les moyens qui seront donnés au futur staff, ne vous inquiétez pas, il y a des noms compétents dont fait partie David, Emile (N'tamack) qui n'est pas très loin ou Christophe (Deylaud) qui entraîne Blagnac. Mais aujourd'hui, on n'en est pas là. Laissez moi finir cette saison".
Pensiez-vous que ce serait aussi compliqué deux ans après votre arrivée ?
H. M: "Je suis arrivé en connaissance de cause avec la mission d'aborder la fin d'un cycle sur le plan sportif mais aussi financier et structurel. Je savais que si ça marchait, on allait l'accorder à ce qui avait été mis en place avant et que si ça ne marchait pas que ça allait me péter en pleine figure. Après, on n'est pas dupes, la saison est ratée sur le plan sportif. On est douzième, j'ai une grande responsabilité dans cette situation là, point barre."
Que pensez vous de la situation actuelle du club ?
H.M: "Je pense qu'on n'a jamais été dans une situation de ce calibre là. Le club connaît des soubresauts que l'on n'avait pas vécus depuis une vingtaine d'années. Le plus important aujourd'hui, c'est de savoir comment structurellement on va se positionner, quelle va être notre perspective financière. Le Stade Toulousain existera demain, il passera peut-être par des moments plus graves mais j'espère qu'il s'en sortira très rapidement. La principale des préoccupations que l'on doit avoir, c'est l'intérêt général du club et Dieu sait qu'il est malmené ces derniers temps, donc il faut essayer de garder le cap tant bien que mal et réaliser un match plein (samedi) pour des joueurs qui auront marqué le club".
L'idée de renoncer vous a t-elle traversé l'esprit ?
H.M: Non dès l'instant que ce qui arrive était quelque chose d'envisageable même si c'était de l'ordre du scénario de l'horreur. Après je ne peux décider que les choses sur lesquelles j'ai des leviers. Ce qui se passera au-dessus de moi appartient aux personnes qui vont dans les prochains jours trouver les solutions pour que le Stade Toulousain reparte. Dans une carrière d'entraîneur, en 48 heures tout peut changer très vite."
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