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Toulouse arrête la spirale et gagne le choc des Stades (22-10)

Après cinq défaites consécutives, le Stade Toulousain a renoué avec la victoire en battant le Stade Français (22-10), dans le dernier match de la 8e journée du Top 14. A Ernest-Wallon, les Toulousains ont retrouvé le sourire en remportant ce traditionnel choc des Stades, qui leur donne un peu d'air et les sort de la zone de relégation. Oyonnax et Brive sont aux deux dernières places.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Toulousain Isofe Tekori plaqué

Cinq défaites de rang (jamais vu depuis 1962), une position de lanterne rouge au moment d'entrer sur le terrain, le Stade Toulousain était dos au mur au moment d'affronter le Stade Français. Susceptible de s'emparer de la deuxième place en cas de succès, les Parisiens savaient qu'il leur fallait un exploit. Depuis 2006, ils ne se sont plus imposés à Toulouse.

A Ernest-Wallon, il n'y avait pas le feu, mais c'était pas loin. Pour ce choc des Stades, les Toulousains affichaient une belle flamme en début de match pour renverser la situation. La charnière Doussain-McAlister limitait les risques en envoyant les avants imposer l'épreuve de force dans une marée noire continue. Privé des Johnston, Kakovin, Ferreira, Tolofua, Flynn, Millo-Chluski, Steenkamp, Picamoles, Nyanga, Poitrenaud et d'autres, le quadruple champion d'Europe alignait de jeunes joueurs notamment devant (Baille, Marchand). Il perdait en expérience mais gagnait en fougue.

La jeune mêlée toulousaine tient le choc

Malgré cette inexpérience, sur la première mêlée, c'est le Stade Français qui était pénalisé, pour permettre à Luke McAlister de passer ses premiers points (3-0). Sur la deuxième, plus stable, après avoir avancé, les Parisiens étaient mis sur le reculoir et perdaient le ballon, sur leur introduction. Il fallait attendre la 18e minute pour que Paris entre dans les 22m adverses, preuve de la domination toulousaine. L'ouvreur néo-zélandais ajoutait une pénalité (21e, 6-0), imité par Bosman des 50m pour les premiers points parisiens (25, 6-3). A la 30e minute, le sort continuait de s'acharner sur la Ville Rose, avec la sortie du 3e ligne Galan, blessé et remplacé par Dusautoir. Cela n'empêchait pas le paquet d'avants de délivrer un énorme maul, puis d'hériter d'une nouvelle pénalité passée par McAlister (31e, 9-3), qui en ajoutait une avant la pause (12-3).

La bonne réaction toulousaine après l'essai en contre.

Au retour des vestiaires, la tendance semblait s'accentuer, avec une pénalité de l'ancien All Black (44e, 15-3), puis un raté dans le même exercice de Fillol (47e). Mais juste après, la passe sautée de McAlister était interceptée par Sinzelle qui inscrivait un essai en contre assassin (48e, 15-10). La mauvaise passe toulousaine paraissait plus que jamais présente. Néanmoins, un match entre les Stades n'est pas comme les autres. Après ce coup de bambou, Harinordoquy, puis Clerc sonnaient la charge, avant que McAlister ne raffute, prenne l'intervalle et trouve Fickou qui repiquait à l'intérieur pour inscrire l'essai entre les poteaux (51e, 22-10).

Cette réaction était confortée par un nouvel échec au pied de Fillol (57e). Toulouse avait globalement la main sur le ballon, malgré ses approximations habituelles (mais moins pénalisantes). A l'envie, au courage, et avec une nouvelle fois un Imanol Harinordoquy étincelant, Toulouse renoue ainsi avec la victoire, mettant fin à sa série noire.

Réaction​s

Laurent Sempéré (capitaine du Stade  Français): "On a la sensation que l'on pouvait faire mieux. Malheureusement, on a payé  notre indiscipline. Dés qu'ils ont enchaîné les longues séquences, on l'a payé  cash. On savait qu'ils seraient gonflés à bloc. Toulouse, c'est une grande  équipe. L'objectif était de tenir le score le plus longtemps possible pour les  faire gamberger mais nous n'y sommes pas parvenus car ils ont rapidement pris  le score et c'est devenu trop difficile".
   
Guy Novès (manager général de Toulouse): "Cela fait du bien car les joueurs  qui font beaucoup d'efforts sont récompensés. J'aurais bien aimé, vu notre  investissement et notre domination, que l'on aille chercher autre chose. On va  quand même se contenter de cette victoire. Il y a eu beaucoup d'envie et de  bonnes volontés. On avait envie de faire plaisir à notre public. Toulon arrive  donc on ne va pas lever le pied maintenant mais cette victoire donne du sens  aux discours et au travail de tout le club. C'est une simple victoire, on a  rien fait d'extraordinaire mais il y aura un peu plus de sérénité".

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